« La parole est près de toi, dans ta
bouche et dans ton cœur, c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous
prêchons, savoir que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que
tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras
sauvé» (Rom 10:8,9). La
foi dans le cœur doit précéder la confession de la bouche.
Dans les mouvements de
réveil, lors des campagnes d’évangélisation des groupements protestants et des
communautés indépendantes, on attache une grande importance
à la confession du
Nom de Jésus-Christ. Dans ces campagnes d’évangélisation, les personnes qui se
sont avancées pour la conversion sont conduites par leurs évangélistes à
répéter après eux une confession de Christ. Le prédicateur assure ensuite à
ceux qui se sont avancés qu’ils sont désormais devenus la propriété de
Jésus-Christ. Mais si les choses se passaient ainsi alors les démons
devanceraient beaucoup de chrétiens dans le Royaume de Christ, puisqu’ils n’ont
pas attendu même des campagnes d’évangélisation pour confesser Jésus-Christ
venu en chair :
« Et voici, ils s’écrièrent, disant:
Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu? » (Mt 8:29). L’évangéliste Marc nous dit: “Et les esprits immondes, quand ils le voyaient, se
jetaient devant lui et s’écriaient, disant: Tu es le Fils de Dieu!” (Mc 3:11). Et Luc écrit: “Ah! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazaréen? Es-tu
venu pour nous détruire? Je te connais, qui tu es: le Saint de Dieu… et des
démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant: Tu es le Fils de Dieu”
(Lc 4:34 et 41).
Nous voyons un homme de
Dieu dire à un malade: “Au nom de
Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche!” (Ac 3:6) et cependant, comme nous venons de le
lire, il nous est relaté que de mauvais esprits avaient à la bouche le Nom de
Jésus et même qu’ils employaient la désignation correcte de “Jésus de Nazareth”
ou de “Fils de Dieu”.
Une confession correctement
exprimée ne te fait rien valoir devant Dieu de plus qu’un démon, si tu n’as pas
fait une expérience personnelle avec Jésus, le Christ, ni eu une relation
personnelle avec Lui. Il nous faut tout d’abord recevoir une révélation du
Ciel. La confession faite par Pierre ne différait en rien de celle faite par
les esprits immondes, du point de vu des termes. Mais la différence résidait en
ceci que Pierre en avait la révélation du ciel (Mt 16:17), les
démons en avait le bon sens. La confession de Jésus comme étant le Christ,
ainsi que la marche avec Lui vont incontestablement de paire. Quant à
l’obéissance, c’est pareil. “Qui croit
au Fils a la vie éternelle; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais
la colère de Dieu demeure sur lui” (Jn 3:36).
Paul l’exprimait de cette
manière: “J’ai cru, c’est
pourquoi j’ai parlé” (2 Co 4:13). Une confession qui n’est pas faite dans la foi en Christ, le Seigneur, et
dans la foi en la Parole de Dieu, n’a pas de sens, c’est juste pareil à la
confession des mauvais esprits. L’apôtre Jean dit: “Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus
est le Fils de Dieu” (1 Jn 5:5).
Tous peuvent confesser que
Jésus-Christ est le Fils de Dieu, que ce soit les enfants de Dieu ou les
enfants du diable, les chrétiens de tout bord, et même jusqu’à l’Antéchrist.
Mais une confession de Jésus n’est réellement valable que lorsqu’elle est en
fait reliée en même temps au témoignage d’ensemble des Ecritures, à la foi et à
l’obéissance personnelles envers Dieu. L’homme faisant cette confession doit
avoir reçu une révélation directe à l’égard de Jésus.
La parole qui réserve de
grandes difficultés aux exégètes se trouve dans 1 Jn 4: “Par ceci, vous connaissez l’Esprit de Dieu: tout esprit qui
confesse Jésus Christ (Messie) venu en chair est de Dieu, et tout esprit qui ne
confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu; et ceci est l’esprit
de l’antéchrist” (v. 2,3). Dans ce passage, à nouveau il y a davantage que ce qui, au premier coup
d’œil est extérieurement perceptible. Il s’agit là de la véritable
connaissance, à savoir que c’est Yahweh en tant que Yashuah, (c’est-à-dire
YahwehSauveur), qui est venu dans la chair comme Christ, comme Oint de Dieu,
Lequel est le Seigneur Dieu. Une confession superficielle des lèvres, une
confession de foi apprise et répétée, passe à proprement parler à côté du noyau
même de la chose. Jean continue en disant que tout esprit qui ne confesse pas
Jésus de cette façon ne vient pas de Dieu; c’est bien davantage l’esprit même
de l’antéchrist. Celui qui annonce un autre Jésus que Celui qui nous est
présenté dans la Bible, manifeste qu’il n’a aucune connaissance de Dieu; la
connaissance consiste dans le fait que Yahweh de l’Ancien Testament est le
Jésus (Yashuah) du Nouveau Testament. La Parole de Dieu nous dit avec toute
l’autorité divine que celui qui nie ce fait est victime de l’esprit antéchrist.
Ainsi celui qui dit de
façon superficielle: “Jésus est le Fils de Dieu” et qui, malgré cela, pense et
croit ce qu’il veut à Son sujet, n’a pas vraiment compris de quoi il s’agit. Et
celui qui dit avec légèreté: “Je crois que Jésus est venu dans la chair” n’a de
loin pas exprimé ce qui nous a été légué dans le témoignage des Saintes
Ecritures. Jésus Lui-même était sans faute, sans péché, et Satan n’avait aucun
droit sur Lui. Mais Il dut être fait péché pour tous afin de payer le salaire
du péché, c’est-à-dire subir le châtiment qu’exigeait la justice de Dieu à
cause du péché. C’est la raison pour laquelle Il dut mourir pour nous, afin de
nous racheter et de nous libérer de la mort. “Car le salaire du péché c’est la mort, mais le don de grâce de Dieu c’est
la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur” (Ro 6:23 — Segond).
A ce que nous venons de
dire s’ajoute un deuxième point important par lequel la doctrine antéchrist, et
ce vers quoi elle tend, peuvent être reconnus. L’apôtre Jean dit dans sa
seconde épître, verset 7: “Car
plusieurs séducteurs sont sortis dans le monde, ceux qui ne confessent pas
Jésus Christ venant en chair: celui-là est le séducteur et l’antéchrist”. Il est significatif que dans la
soi-disant confession de foi des apôtres, rien ne soit dit au sujet du retour
corporel de Jésus Christ. On lit seulement ceci: “… duquel il reviendra pour
juger les vivants et les morts”. Mais le jugement final n’a somme toute rien à
faire avec le retour de Jésus-Christ.
Immédiatement après
l’ascension de Jésus il fut dit aux disciples: “Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même
manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel” (Ac 1:11). Jésus-Christ ressuscité avait un corps
de résurrection dans lequel Il pouvait manger et boire, et dans les
meurtrissures duquel Thomas pouvait mettre sa main (Jn 20:27). “Jésus donc leur dit: Enfants, avez-vous quelque chose à
manger?… Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson”
(Jn 21:5,13). Quiconque
“spiritualise” le retour de Jésus-Christ manifeste l’esprit antéchrist et
propage une doctrine antéchrist. Conformément à Jn 14, le Seigneur
s’en est allé préparer une place pour les Siens et Il reviendra pour nous
prendre avec Lui. C’est alors que s’accomplit ce qui est écrit dans 1
Corinthiens 15 dès le verset 51, et dans 1 Thessaloniciens 4 depuis le verset
13, ainsi que dans d’autres passages bibliques. La compréhension du plan de
salut de Dieu, telle que l’avaient les prophètes et les apôtres, s’est perdue
parce qu’au cours de l’histoire de l’Eglise il n’y avait pas davantage de vrais
apôtres que de vrais prophètes qui aient pu poursuivre la prédication à la
manière des apôtres et des prophètes.
La doctrine antéchrist
consiste en ce que l’on ne croit pas au retour corporel de Jésus-Christ venant
en tant qu’Epoux prendre Son Epouse à la Maison (Mt 25). Dans cette
soi-disant confession de foi des apôtres on n’enseigne rien non plus à propos
du fait que lors de la première résurrection, ceux qui se sont endormis en
Christ ressusciteront incorruptibles, que ceux qui vivent en Christ seront
transmués dans un corps de résurrection et que tous ensemble iront à la
rencontre du Seigneur (1 Co 15 et 1
Th 4). On ne parle pas
davantage du Repas des noces de l’Agneau (Ap 19) ou du Règne
de mille ans (Ap 20). Le même Jésus-Christ, monté au Ciel,
reviendra prendre les Siens avant que ne commencent la grande tribulation et le
temps du jugement sur cette terre.
Dans tous les cas nous
pouvons voir qu’il ne s’agit pas d’avoir seulement une confession formelle des
lèvres, mais qu’il s’agit d’avoir la vraie révélation que Jésus-Christ est
notre Seigneur. Dans notre témoignage de Jésus-Christ ces deux choses doivent
être formulées selon la Bible: qu’Il est le Fils de Dieu
et qu’Il est le Seigneur.
Le témoignage que nous rendons de Sa première venue (1 Jn 4) et celui de
Son retour (2 Jn 7) doivent également être en accord avec
l’Ecriture.
Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !
Cet article est une reproduction quasi intégrale
de:
CELUI QUI
CONFESSERA JESUS…VRAIE OU FAUSSE CONFESSION? chapitre 16 de l’ouvrage « Le Christianisme Traditionnel, vérité ou tromperie? » p. 60
(du Missionnaire Ewald Franck)
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