Friday, 12 December 2014

Sulamithe : la plus belle des femmes (3)

« Can 5:8  Je vous adjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui diriez-vous? Que je suis malade d'amour. Can 5:9  Ton bien-aimé qu'est-il de plus qu'un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes? Ton bien-aimé qu'est-il de plus qu'un autre bien-aimé, que tu nous adjures ainsi?»
Toutes les filles de Jérusalem reconnaissent que Salomon est beau, mais tout de même qu’il n’est rien de plus que les autres bien aimés. Parce qu’elles le connaissent de manière ordinaire. Alors que la Sulamithe cherchait son bien aimé le long des nuits, parce qu’elle était malade d’amour, les filles de Jérusalem n’ont pas compris comment leur amie pouvait en arriver jusqu’à ce degré. Des églises aujourd’hui peuvent admettre que Jésus est bon, qu’il goute bien. Mais elles n’ont trouvé en lui rien qui le distingue de tous les autres amants : Jésus, oui ; mais pas lui seul quand-même ; la gloire du monde aussi, le prestige aussi, le pouvoir aussi, l’argent aussi, la célébrité aussi, les femmes aussi, etc. Aujourd’hui, même dans le message de la restauration, des églises n’ont aucune intimité avec le Seigneur. Elles parlent de lui par abondance de connaissance, mais pas suite à une révélation et une expérience personnelles qui permettent de le connaître tel qu’il est et de tomber malade d’amour.

La Sulamithe a plusieurs descriptions de l’Epoux que toutes les autres vierges n’ont pas, car sa vie vient de l’Epoux. De son côté Salomon laisse échapper ces paroles pleines de charme : « Can 6:5  Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad ». « Can 1:15  Voici, tu es belle, mon amie; voici, tu es belle! Tes yeux sont des colombes ». Quelle est cette femme qui n’aimerait entendre d’aussi belles paroles et pleines de charmes, surtout quand elles sortent de la bouche de celui que son cœur aime ? – elle n’existe pas. Toutes les femmes, influentes ou non influentes, grandes ou petites, de valeur ou viles, instruites et ignorantes, etc. apprécieront qu’un homme leur dise : « comme tu es vraiment belle ». Même une femme ministre ou PDG d’une grande entreprise ne voudra pas se débarrasser de son chauffeur ou son huissier qui a l’habitude de lui dire « A vos ordres mon PDG/Ministre, la plus de toutes les femmes… » ou qui, en enlevant son chapeau, dit « Tous mes hommages à votre incomparable splendide  et sublime beauté, mon PDG/Ministre… » La galanterie, qui fait partie de la sagesse des hommes, communique beaucoup d’énergie aux femmes. Pareillement les vierges voudront aussi l’entendre, et pour elles cela a surtout de la valeur quand c’est prononcé par l’Epoux lui-même.

Mais parmi les vierges, il en est qui sont sages et celles qui sont folles. Les dernières aiment bien l’Epoux, mais elles se confient dans leur virginité pour conclure que tout est réglé parce qu’elles sont vierges. Elles ne prennent aucune peine pour chercher à savoir en toute chose quelle est la volonté de l’Epoux pour arriver à lui être agréable. 

Mais la vierge sage recherche la perfection pour son Epoux, elle veut en toutes choses connaitre quelle la volonté de l’Epoux : « Eph 5:17  C'est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur ». Dans le mariage d’Assuérus, les autres vierges étaient sans intelligence, se contentant juste de leur présence dans le palais royal. L’intelligence pour une fiancée n’est autre que la connaissance de la volonté de son fiancé : « Col 1:9  C'est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ».

Esther avait la révélation que le roi opère toutes choses selon le conseil de sa volonté « Eph 1:11  en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté ». Même pour se choisir une reine, le roi le fera selon le conseil de sa volonté. Alors la vierge sage conclut : « ce dont j’ai besoin c’est de connaitre quelle est cette volonté et de m’y conformer ». Or le roi avait déjà établit dans sa maison un dispensateur du conseil de sa volonté, son propre chambellan. Esther s’est cachée dans ce conseil de la volonté du roi. Celui qui est caché dans le conseil de Dieu est bâti sur le roc. « Psa 91:1  Celui qui habite dans la demeure secrète du Très-haut logera à l'ombre du Tout-puissant. Psa 91:2  J'ai dit de l'Éternel: Il est ma confiance et mon lieu fort; il est mon Dieu, je me confierai en lui ». La vierge sage aujourd’hui se cache dans cette demeure secrète. En son temps, Paul était l’eunuque du roi et il a annoncé tout le conseil de la volonté du roi sans en rien caché : « Act 20:27  car je n'ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu ». En tout temps, il y a toujours eu un eunuque que le roi établit dans sa maison pour prendre soin de son harem en communiquant le conseil de la volonté du roi à toutes ses femmes.

Seules les femmes qui sont sages suivent attentivement ce conseil de Dieu qui est Christ la Parole faite chair, le rocher des âges. Tel était le secret d’Esther, elle était cachée dans le rocher des âges, cela l’a distinguée de toutes les autres vierges et a fait d’elle la plus belle des femmes, la toute belle et la parfaite. Or nous lisons au sujet de la Sulamithe la même chose : « Can 2:14  Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ton visage est agréable ». Il existe un seul rocher, Christ (1Co 10 :4) qui est la Parole de Dieu, la révélation de Dieu et le conseil de sa volonté. Voilà, par ailleurs, en quoi la Sulamithe se distingue des vierges sans nombre. Les autres vierges se baladent partout dans le palais et prennent tout ce qui leur parait beau par-ci par-là, mais elle se cache dans les fentes du rocher, dans le conseil de la volonté de Dieu, dans les cachettes des lieux escarpés. Sa préoccupation et son attention ininterrompues visent à saisir encore et encore quelle est la volonté du roi, elle ne veut pas de surprises désagréables au moment de la finale.

Tout ce qui oserait distraire son attention de l’objectif est à combattre. Celui qui essaie de la dérouter ou la désorienter du conseil de la volonté du roi doit s’attendre à des foudres et connaîtra de quel bois elle s’échauffe. Voici comment l’Epoux lui-même la décrit : « Can 6:4  Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières ». Cette Sulamithe est belle avec des regards doux et pacifiques d’une colombe, et agréable comme Jérusalem, mais elle est stricte dans sa préparation pour que son Epoux la trouve en ordre utile pour la rentrer dans sa chambre.

Une très belle jeune fille qui a terminé ses études cherche de l’emploi dans une entreprise, on la soumet à toute sorte d’épreuves pour la décourager ou voir combien elle valorise vraiment cet emploi. Finalement, le PDG lui-même entre en contact avec la jeune fille et l’engage comme son secrétaire. La jeune fille remercie infiniment le PDG pour l’avoir sauvée du chômage qui fait rage dans le pays. Le PDG se considère comme sauveur pour cette fille et pense pouvoir tout se permettre sur elle. Dans cette conviction, il lui demande de lui amener un dossier, et pendant que la jeune fille se tient à côté en train de lui montrer les éléments qu’il veut voir dans le dossier, il étend sa main et touche à son corps. Malheureusement pour lui, cette jeune fille est fiancée et n’est pas du genre ordinaire. « Tu as osé me toucher ! », fulmine-t-elle. Avec le classeur, il frappe le PDG au visage, sort de son bureau et claque la porte derrière. Les autres collègues la voient sortir sans rien savoir de ce qui vient de passer. Quelques minutes après ils entendent le téléphone du PDG sonner dans le bureau de la secrétaire. Une collègue s’empresse d’aller prendre le téléphone pour l’amener au PDG qu’il trouve effondré dans sa chaise avec du sang un peu partout. Elle essaie de décrocher l’appel, c’est la voix de la jeune fille nouvellement engagée : « Monsieur le PDG, ne vous faites pas la peine de me licencier, car je vous annonce déjà ma démission. Ciao ! »

Tous les collègues ont dû penser que le PDG se serait fait attaquer par une bande armée, mais, retrouvé sa connaissance, le PDG leur a raconté ce qui s’était passé. Une fille sérieuse dans ses fiançailles est redoutable comme toute une armée : oser la toucher ou dire du mal de son fiancé c’est vouloir s’attirer les foudres, elle ne tolère pas tout ce qui peut lui faire rater le rendez-vous. Cette caractéristique est plus particulière à la Sulamithe, la vierge sage : « Can 6:10  Qui est celle-ci qui apparaît comme l'aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières? » C’est la Sulamithe, elle fait rage lorsque la Parole est falsifiée et lorsque le nom de son Epoux est éclaboussé. Les prostituées utilisent le nom de son Epoux mal à propos pour le salir aux yeux du monde, elle réagit avec l’épée de l’Esprit pour les tailler en pièces comme si elle était à elle seule une armada eschatologique.
                                                                                          
Elle fait cette déclaration « Can 6:12  Je ne sais, mais mon désir m'a rendue semblable Aux chars de mon noble peuple » (Segond). Cet amour est vraiment un feu dévorant qui rend la fiancée semblable aux chars. « Can 8:6  Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, Comme un sceau sur ton bras; Car l'amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts; Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, Une flamme de l'Éternel. Can 8:7  Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas; Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l'amour, Il ne s'attirerait que le mépris » (Second). Le vrai amour est comme la mort, ses ardeurs sont comme les ardeurs de feu, une flemme de l’Eternel. Il ne sert à rien de menacer de mort quelqu’un qui aime : par ce fait même d’aimer, il est déjà mort. Toutes les menaces qu’on brandissait à Jésus étaient non événement car par amour pour son Eglise, il était déjà mort pour elle. Il en est de même de la véritable Eglise, la Sulamithe.

Dans Apocalypse 17, l’ange donne la signification des grandes eaux : « Apo 17:15  Et il me dit: Les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples et des foules et des nations et des langues ». Pendant plusieurs siècles l’église romaine a instrumentalisé des peuples, des foules, des nations et des langues, au moyen des croisades et de l’inquisition, pour contraindre par la persécution et par la mort cette petite Sulamithe à renoncer à son amour pour son bien aimé. Elle a échoué car les grandes eaux ne sauraient éteindre l’amour. Cette petite Eglise sans entrainement militaire et sans  arme a pu résister comme des chars de Salomon, tout simplement à cause de son amour ardent pour Christ. Quand on lui présentait la menace de mort elle répliquait, « Phi 1:21  Car pour moi, vivre c'est Christ; et mourir, un gain ». C’est en vain qu’ils faisaient mourir ceux qui étaient déjà morts et ressuscités dans l’amour du Christ.

Et c’est ce que l’Epoux aime, d’où il déclare : « Ma colombe, ma parfaite, est unique ».


Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions.

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