Tuesday, 8 March 2016

Le mystère de l’Eden (12) Le jardin, les arbres, les fruits, etc.

« Can 4:12  Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée. Can 4:13  Tes jets forment un jardin,
où sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Les troënes avec le nard; Can 4:14  Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, Avec tous les arbres qui donnent l'encens; La myrrhe et l'aloès, Avec tous les principaux aromates; Can 4:15  Une fontaine des jardins, Une source d'eaux vives, Des ruisseaux du Liban ».

Le livre de Cantique de Cantiques de Salomon a toujours fait polémique parmi les exégètes. Voici à ce propos un extrait d’un article Wikipédia traitant de ce livre : « Le livre a d'abord été rejeté à cause de son caractère profane, dont témoignent les nombreuses images érotiques comme : « Tes seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle » ou « Ta poitrine comme les raisins mûrs ». Les exégètes chrétiens se sont souvent montrés perplexes devant ce livre. L’humaniste Sébastien Castellion avait des doutes quant à l’inspiration divine du livre à cause de son caractère sensuel, ce qui lui attira les foudres de Jean Calvin. Néanmoins, il le conserva dans sa traduction de la Bible. Bien qu'il soit reconnu comme faisant partie du canon biblique, son contenu en a troublé plus d'un. … Nous avons pourtant, dans ce livre, affaire à un amour sensuel et passant continuellement par l'exaltation de la beauté et les relations physiques. Le langage hébraïque du livre fait clairement référence à la sensualité et à une relation d'amour exprimée physiquement, et ce dès ses premières lignes, comme dans le verset 2 du chap. 1er, « Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! Car tes baisers sont meilleurs que le vin » : le terme traduit par « baisers », en hébreu (דּוֹדֶיךָ, dodeikha), signifie amour (entre les sexes) et insinue des actes d'amours (baisers, caresses), si bien qu'associé à une autre terme (et décliné) il désigne le lit conjugal ».

Juger que ce livre ne devrait pas faire partie du canon biblique pour ces raisons lues dans cet extrait dénote une hypocrisie turpide et pathétique. Le Dieu Très-très Saint s’occupe de l’homme très-très pécheur, et il le fait dans les moindres détails touchant même ses impuretés : c’est cela le grand mystère de l’amour de Dieu qui laisse Satan et tous les anges perplexes. La loi de Moïse montre comment Dieu s’occupe de l’homme dans les détails de sa chair, même en ce qui concerne son grand-besoin. Nous lisons ceci par exemple : « Deu 23:13  Tu auras parmi ton bagage un instrument, dont tu te serviras pour faire un creux et recouvrir tes excréments, quand tu voudras aller dehors ». Au sujet de l’union charnelle dans le cadre conjugale nous lisons des instructions bibliques claires telles que : « 1Co 7:3  Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. 1Co 7:4  La femme n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est le mari; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est la femme. 1Co 7:5  Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence ». « Pro 5:18  Que ta source soit bénie, et réjouis-toi de la femme de ta jeunesse, Pro 5:19  biche des amours, et chevrette pleine de grâce; que ses seins t'enivrent en tout temps; sois continuellement épris de son amour ».

Celui à qui l’amour de Dieu en Jésus-Christ a été révélé prendra le livre de Cantique de Cantiques pour l’un des plus merveilleux de la bible. Le langage explicite touchant aux relations charnelles n’y est pas un hasard non plus. « 2Tm 3:16  Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 2Tm 3:17  afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ». Dieu avait déjà employé quelque part le langage imagé avec les mêmes concepts : jardin, arbre, fruit, manger et se retrouver nu, etc. Or comme les Saintes Ecritures ne peuvent s’expliquer que par les Saintes Ecritures, il avait fallu que dans la Bible  même on retrouve d’autres passages plus explicites par rapport à ces concepts et ainsi écarter toute interprétation particulière fondée sur le « à mon avis… », « Je crois que… », « Je pense que… » La Bible aurait donc été incomplète et incohérente sans ce livre qui nous donne avec lucidité le sens tranché des concepts employés dans les mystères cachés depuis les temps anciens.

Dans le passage de l’introduction nous avons trouvé que le jardin – un lieu de relaxe, de détentes et de délices – est plutôt un être humain, la bien aimée Sulamite. Nous voyons ensuite comment celle-ci, employant le même langage, invite son bien aimé : « Can 4:16  Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! -Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu'il mange de ses fruits excellents »! Ici  la bien aimée invite son bien aimé dans un jardin humain qu’est son propre corps, non pas un jardin botanique. Voici comment le bien aimé réagit à cette invitation « Can 5:1  J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée; Je cueille ma myrrhe avec mes aromates, Je mange mon rayon de miel avec mon miel, Je bois mon vin avec mon lait... » Chaque terme employé dans ce passage est hors du sens commun comme on le voit dans ces passages : « Can 5:13  Ses joues sont comme un parterre d'aromates, Une couche de plantes odorantes; Ses lèvres sont des lis, D'où découle la myrrhe. Can 4:11  Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée; Il y a sous ta langue du miel et du lait, Et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban. Can 7:2  (7:3) Ton sein est une coupe arrondie, Où le vin parfumé ne manque pas; Ton corps est un tas de froment, Entouré de lis. Can 7:9  (7:10) Et ta bouche comme un vin excellent,... -Qui coule aisément pour mon bien-aimé, Et glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment »! le corps de la femme est le jardin dans lequel on retrouve des aromates (les joues), les lis (les lèvres) qui distillent la myrrhe, le miel (et le miel et le lait sont sous la langue), une coupe arrondie (le sein), etc.

Une autre offre de la fiancée est présentée dans le passage suivant : « Can 8:2  Je veux te conduire, t'amener à la maison de ma mère; Tu me donneras tes instructions, Et je te ferai boire du vin parfumé, Du moût de mes grenades ». Le vin dont il est question, c’est l’amour (physique dans ce contexte ici) :  « Can 4:10  Que de charmes dans ton amour, ma soeur, ma fiancée! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates »! (1 :2,4 ; 2 :4) ; et les grenades sont aussi expliquées : « Can 4:3  Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, Et ta bouche est charmante; Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile. Can 6:7  Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile... »
  

Le fiancé, de son côté, fait cette description de sa fiancée : « Can 7:7  (7:8) Ta taille ressemble au palmier, Et tes seins à des grappes ». Ensuite il se propose de monter sur le palmier : «  Can 7:8  (7:9)  Je me dis: Je monterai sur le palmier, J'en saisirai les rameaux! Que tes seins soient comme les grappes de la vigne, Le parfum de ton souffle comme celui des pommes, Can 7:9  (7:10) Et ta bouche comme un vin excellent,... » Si quelqu’un prend isolément la partie «Je monterai sur le palmier » sans placer cela dans le contexte, il y donnera un autre sens hors sujet. Ici se vérifie d’ailleurs l’adage « un texte sans contexte n’est qu’un prétexte ».

La Bible parle des arbres à bien des endroits et, selon le contexte donné, ceux-ci désignent Israël et Juda (Je 11), des rois ou royaumes (Da 4, Ez 31), des hommes (Za 4, Luc 3 :7-9, Marc 8 :24) Jésus-Christ lui-même (Jn 15). Dans la description donnée plus haut par le fiancé, nous avons aussi noté qu’un arbre peut être aussi une partie du corps humain dans le contexte où celui-ci est considéré comme jardin. Dans cet entendement, l’organe au centre du corps sera l’arbre au milieu du jardin. C’est question de respecter le contexte et la cohérence des Saintes Ecritures. En lisant le récit de la chute, les lecteurs s’efforcent malheureusement d’ignorer le contexte qui est donné avec insistance.

Le récit est introduit comme suit : « Gen 2:25  L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte ». Ce passage nous donne bien le contexte : Tout tourne autour du sexe et de la nudité. Et pour renforcer cela, l’Ecriture poursuit : « Ge 3:1  … Le serpent était nu, plus que tout vivant du champ qu’avait fait IHVHAdonaï Elohîms » (Chouraqui). Pour que la femme mange le fruit avec le serpent, il avait fallu que ce dernier soit nu. Et ce contexte du rapport sexuel se confirme par le résultat : « Gen 3:7  Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu'ils étaient nus; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s'en firent des ceintures ».

Si jusqu’à ce niveau ça ne vous frappe pas encore toit les yeux – à condition toutefois  que vous soyez sincère et honnête dans votre jugement – vous devrez quand-même reconnaitre que ces indications données par Dieu sont troublantes puisque l’écriture ne peut être anéantie et Dieu ne peut aucunement donner un moindre détail en vain. Par ailleurs, étant donné que maintenant vous connaissez pertinemment selon les écritures que chaque femme a deux bouches, qu’il y a « manger » et « manger », « fruit » et « fruit », « arbre » et « arbre », « jardin » et « jardin », vous devrez dans votre réflexion vous poser cette question pour dissiper ce trouble : ils ont mangé, c’est vrai ; mais par quelle bouche ? – par la bouche innocente ou par la bouche la moins honnête ? et en reliant les écritures vous trouvez la réponse principalement dans Proverbes 30:20 et dans le livre de Cantique de Cantiques.

Celui qui lit une écriture – en l’occurrence, le  récit de la chute – et s’entête à en rejeter le contexte qui en est planté est un impardonnable tricheur, faussaire, falsificateur. Tels sont les faux docteurs qui utilisent la Bible juste quand ils en ont besoin pour appuyer leurs doctrines déjà préconçues, doctrines qui ne peuvent pas résister à l’épreuve des Saintes Ecritures bibliques dans leur cohérence. La doctrine peut ainsi sembler en harmonie avec une écriture prise isolément, mais lorsqu’elle est confrontée à d’autres passages bibliques, elle plante. Recevez la parole de Dieu par la foi et dans l’humilité alors elle vous sera révélée et Dieu vous en donnera la compréhension.


Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !

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