Monday, 1 February 2016

Le mystère de l’Eden (11) Les deux bouches de la femme

« Pro 30:18  Trois choses sont trop merveilleuses pour moi, et il en est quatre que je ne puis connaître: Pro 30:19  le chemin de l'aigle dans les cieux,
le chemin du serpent sur le rocher, le chemin d'un navire au coeur de la mer, et le chemin de l'homme vers la jeune fille. Pro 30:20  Tel est le chemin de la femme adultère: elle mange et s'essuie la bouche, et dit: Je n'ai point commis d'iniquité ». Le sage Salomon, par le Saint-Esprit, comprit parfaitement le sens exact de l’adultère dès les origines. Il a employé le langage de la sagesse divine que Moïse employa jadis en écrivant le livre de la Genèse : il a désigné l’organe féminin qui intervient dans l’acte d’adultère de « bouche » et l’acte lui-même de « manger ». Au lieu de dire que la femme adultère nettoie ses parties génitales après la copulation, il dit qu’elle essuie sa bouche après le repas.
Nous pourrons, plus tard dans les épitres qui suivront, fournir beaucoup d’autres passages bibliques attestant de cette terminologie biblique qui est on ne peut plus claire pour les fils du royaume et à laquelle ils sont censés être familiers; mais pour ceux du dehors ce langage est choisi à dessein pour leur fermer tout accès aux mystères du royaume afin que même en lisant les mêmes saintes écritures ils ne s’y retrouvent pas, « Mar 4:12  afin qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés ». Pour le moment retrouvons la définition biblique de ce qu’est l’adultère avant de revenir à ce langage du sage.
« Lév 20:10  Et un homme qui commet adultère avec la femme d'un autre, -qui commet adultère avec la femme de son prochain... l'homme et la femme adultères seront certainement mis à mort ». « Ezé 16:32  femme qui commets l'adultère, tu prends des étrangers à la place de ton mari ». « Jea 8:4  Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère ». Ainsi, selon la loi pour qu’il y ait adultère, trois éléments doivent être réunis : (1) une femme mariée, (2) un homme étranger ou autre que le mari et (3) l’acte sexuel. Si l’un de ces trois éléments est absent, l’on ne parlera pas d’adultère mais d’autre chose. S’il y a acte sexuel extraconjugal mais la femme n’est pas mariée, il ne s’agira pas d’adultère, mais de la prostitution chez la femme et de l’impudicité chez l’homme. S’il y a femme mariée et homme étranger mais il n’y a pas acte sexuel, on ne peut pas non établir un adultère. C’est ainsi qu’un homme qui surprend sa femme en train de partager un diner avec un homme étranger à un hôtel et qu’il l’accuse d’adultère ; non seulement il ne gagnera pas le procès, mais en plus sa femme pourrait à son tour l’accuser de diffamation ou d’attentat à sa dignité. Pareillement dans le jardin d’Eden le serpent et la femme n’ont pas partagé un simple diner, mais quelque chose d’extrêmement dramatique avait eu lieu.

Nous pouvons remarquer en effet qu’une femme, après avoir mangé une pomme n’a pas forcément besoin d’essuyer sa bouche ni même de brosser ses dents. Mais pour ce qui est de cet autre « manger » en rapport avec l’adultère, il faut qu’elle essuie la bouche après le repas pour se sentir à nouveau tranquille et pouvoir dire « Je n'ai point commis d'iniquité ».  La femme a donc deux bouches : une bouche plus honnête et une bouche moins honnête –que celui qui lit fasse attention aux deux épitres précédentes. Les aliments qui sortent de la nature ne souillent pas l’homme, et ce ne sont pas ces aliments que cette bouche la moins honnête mange. Elle ne mange que l’aliment qui sort de l’homme. Or nous savons que ce qui sort de l’homme, c’est cela qui souille l’homme. Notre Seigneur l’a exprimé de la manière la plus formelle « Mar 7:15  Il n'est hors de l'homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller; mais ce qui sort de l'homme, c'est ce qui le souille ». Et ceci ne s’applique pas seulement à ce qui sort du cœur de l’homme, mais c’est vrai même dans le domaine physique. Qui en effet peut se laver de la salive, de la sueur, des urines de l’homme et prétendre qu’il est propre? N’est-il pas plutôt sal ? Tout ce donc qui sort de l’homme est souillure : larmes, sueur, urine, morve, caca, vomissement, salive, sperme, hémorragies, les déchets menstruels et toutes sortes d’hormones.

La bouche ordinaire fait entrer dans le corps des ignames, des légumes, des fruits, du poisson, etc., choses qui, selon la loi, ne souillent pas l’homme. C’est pourquoi cette bouche-là est plus honnête et n’a pas besoin d’être cachée, elle est sur le visage. La bouche cachée fait entrer dans le corps ce qui sort de l’homme, qui, selon  la loi, souille l’homme. C’est pourquoi elle est malhonnête et a besoin d’être cachée : d’abord Dieu lui-même l’a cachée au coin, sinon recoin, le plus isolé du corps entre les jambes, en plus de cela il faut la couvrir doublement, triplement… par caleçon, au-dessus de caleçon sous-jupe, au-dessus de sous-jupe jupe ou robe ou pagne, etc.

Quand l’homme et la femme s’unissent dans l’acte animal, ils deviennent une seule chair : donc un seul corps à trois bouches dont deux plus honnêtes et une malhonnête. C’est par le truchement de cette dernière que les deux complices consomment l’acte ; c’est la bouche au moyen de laquelle deux personnes des deux sexes unies en un seul corps de chair mangent un même repas à la fois – bien entendu, le repas de Genèse 3. Il devient on peut plus clair pourquoi le récit de la chute expose sans ombre que la femme a mangé ce repas deux fois, et qu’à chacune des fois, elle n’a pas mangé seule parce qu’elle ne le pouvait pas : la première fois elle a mangé avec le serpent et la seconde fois avec Adam. C’est la bouche la moins honnête qui était en action.

Voici donc, plus précisément, comment l’homme et la femme se souillent mangeant le repas de Genèse 3 par le truchement de la bouche la moins honnête : ce qui sort de l’homme souille l’homme et la femme avale ce qui sort de l’homme et se souille. L’homme se souille avec la femme et la femme se souille avec l’homme. Les deux complices sont ainsi souillés parce qu’ils participent en communion dans la souillure. Les accusateurs de la femme adultère devant Jésus ne pouvaient pas obtenir gain de cause car leur accusation était biaisée en elle-même : ils avaient amené à la barre la femme seule sans l’homme adultère comme si elle aurait pu commettre cet acte avec elle-même ! C’était injuste.

Dès lors que tout le monde reconnait l’aspect de la souillure de ce repas de Genèse 3 mais que tout le monde ne réussit pas à s’en abstenir, ce repas constitue en soi-même de l’iniquité, savoir un péché qu’on commet sciemment, en l’occurrence, par incapacité de s’en passer. David reconnaissant ce qu’était le repas que son père et sa mère avaient pris ensemble et qui avait conduit à sa conception dans le sein de sa mère s’écrie « Psa 51:5  (51:7) Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché ». Partant, tout ce qui est né de cette voie est souillé, pécheur et inique. Ainsi Job de son côté fait cette déclaration : « Job 14:1  L'homme né de la femme! Sa vie est courte, sans cesse agitée. Job 14:2  Il naît, il est coupé comme une fleur; Il fuit et disparaît comme une ombre. Job 14:3  Et c'est sur lui que tu as l'oeil ouvert! Et tu me fais aller en justice avec toi! Job 14:4  Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur? Il n'en peut sortir aucun ».

Or nous en sommes tous le produit. Certains hommes pour se donner faussement un statut spécial par rapport à leurs semblables se targuent du vœu de célibat et essaient ainsi de jouer à la sainteté et à la piété ! C’est tout simplement ridicule, car ce n’est pas Dieu qu’ils trompent, ce n’est pas non plus David ni Job qu’ils tromperaient ni aucun homme qui a la moindre lucidité sur ces choses ; ils se trompent eux-mêmes et ceux qui ont envie  de se faire tromper.  Ils se pavanent dans leur soi-disant maîtrise de la chair, et leur propre incontinence criante les expose : c’est de leur camp que sortent tous les jours les rapports de pédophilie, d’adultère, et de toute autre sorte d’impiété qui ne se peut nommer. Si un homme pense qu’il peut être plus pieux ou saint au moyen du célibat, un tel homme ferait mieux, s’il le peut, de s’abstenir de naître de l’acte sexuel ! Or, comment s’abstenir de quelque chose dont on n’est plutôt le résultat et non l’auteur ?

Cette réflexion a toute son importance afin que nul ne se croie quelque chose devant Dieu en dehors de la grâce. Est très malheureux tout homme qui ne reconnait pas sa condition déplorable et le besoin criant du secours de Dieu seul. Dieu a considéré l’énormité des dommages du péché en Eden, dommages que ni l’homme, ni aucun ange ni personne d’autre au ciel, sur la terre et sous la terre ne pouvait réparer. Il a alors pris la résolution : « Osé 1:7  … je les sauverai par l'Éternel, leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers ». Dans Esaïe 35 il a promis de venir en personne pour nous sauver car il n’existe pas de sauveur en dehors de lui (Es 43 :11 ; 60 :16 ; 63 :16). Et il est venu et a accompli notre salut, il a réparé les dégâts et s’est exprimé après avoir tout réalisé « Jea 19:30  … Tout est accompli ». Dieu ne nous a pas sauvés par quelqu’un d’autre mais par lui-même : Jésus-Christ est l’Eternel notre Dieu. Nous rendons grâces à Dieu car la solution au péché est là : il suffit de croire en Jésus-Christ le Fils de Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force ; et lui obéir dans toutes choses. L’impasse, la panique, les craintes et les menaces de la mort sont levées. Alléluia !


Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !

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