« Gen 1:24 Et Dieu dit: Que la terre produise des êtres
vivants selon leur espèce, le bétail, et tout ce qui rampe, et les bêtes de la
terre selon leur espèce. Et il fut ainsi. Gen 1:25 Et Dieu fit les bêtes de la terre selon leur
espèce, et le bétail selon son espèce, et tout reptile du sol selon son espèce.
Et Dieu vit que cela était bon ». Toutes les bêtes de la terre, avec
le bétail et les reptiles ont été créés le même jour,
à savoir le sixième jour. C’était l’avant dernière étape de la création, à
savoir celle qui précédait immédiatement la création de l’homme.
Quant nous lisons animaux/bêtes terrestres, nous pensons directement à la
classe des Mammifères qui renferme environ 5500 espèces actuellement vivantes, qui se distribuent en 1200 genres, 150 familles et une trentaine d'ordres (même s’il existe quelques mammifères qui vivent
dans l’eau ou volent dans l’air). L’ordre le plus évolué
parmi cette trentaine est celui des primates dans lequel nous retrouvons le
mammifère qui est la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse et
parfait en beauté, savoir l’homo sapiens. Dans la classification zoologique,
l’homo sapiens est une espèce animale du genre Homo, de la famille Hominidae
(Hominidés), dans le sous-ordre des Anthropoidae (Anthoïdes), dans l’ordre des
Primates, classe des mammifères, embranchement des vertébrés parmi les êtres
animés.
Mais cet animal a marqué la création terrestre
par son génie et ses capacités inventrices inégalées. Attardons-nous un peu sur
le naturel et considérons les renseignements que les naturalistes, les
primatologues et les éthologues nous
donnent en termes de caractéristiques distinctives de cet animal exceptionnel entre
tous les autres animaux terrestres, avant de revenir à l’observation des
saintes écritures :
La première chose est le sens de
l’humour : le second degré ou le décalage par rapport à la réalité. Seul
l’homo sapiens, parmi toutes les bêtes de champ que Dieu a créées, est capable de concevoir des
choses imaginaires, d’inventer des fables et des légendes. Par exemple, quand
Dieu déclare dans sa parole que personne n’est monté au ciel à part notre
Seigneur Jésus-Christ (Jn 3 :13), l’homo sapiens est capable de se décaler
par rapport à cette réalité biblique et inventer une légende qui pose que Marie
est montée au ciel. Une deuxième caractéristique est la conscience du bien et du mal : tous les autres
animaux n’ont aucun sens moral. Une troisième caractéristique : seul l’homo
sapiens sait qu’il va mourir, d’où il se pose des questions sur lui-même.
Déjà la combinaison de ces trois
caractéristiques nous montre que seul l’homo sapiens est un animal religieux :
il a la faculté d’inventer des préceptes, dogmes ou crédos, il a le besoin de
se disculper devant sa conscience mais aussi il pense à son sort après la mort.
Ainsi on ne verra jamais un chimpanzé qui enterre ses morts ou organise des
obsèques. Jamais un gorille ne communiera avec des esprits, on n’entendra
jamais dire qu’un chien est sorcier, un hippopotame magicien ni un serpent
devin, etc. Parmi tous les animaux, seul l’homo sapiens est doué de telles
facultés.
Et ce sens de religion chez cet animal
sera appuyé par une quatrième caractéristique très fondamentale : l'homo
sapiens est un « animal doué de langage ». Le langage est l’apanage
de l’homo sapiens au dessus de toutes les autres bêtes de champs que Dieu a
créées. Le chimpanzé qui est aujourd’hui considéré comme l’animal le plus
proche de l’homo sapiens utilise au total une trentaine de sons pour
communiquer. Or si nous considérons la langue française, l’homo sapiens utilise
dans celle-ci 26 lettres, 37
phonèmes et plus de 130 graphèmes différents. En les combinant,
on obtient une quantité quasi infinie de sons qu’un homo sapiens est capable de
manipuler dans cette langue pour former des mots construire un vocabulaire très
riche. Et il peut, par ailleurs, apprendre d’autres langues étrangères.
Ajoutons à cela
qu’il est un « animal politique »
avec un penchant guerrier qu’on ne peut trouver chez tous les autres animaux.
Il est l’unique animal économique avec des notions élaborées sur la production,
la consommation, l’épargne, le crédit, etc. La raison de cette distinction remarquable entre cet animal et tous
les autres est qu’il possède une activité cérébrale unique. Qui dit
activité cérébrale confirme qu’il s’agit là bel et bien d’une activité à la
dimension animale et non à la dimension spirituelle ou divine, car Dieu n’est
pas cérébral mais il est esprit.
Pour ainsi dire, cet homo sapiens, bien
qu’il soit appelé homme, y compris par Dieu lui-même dans la Bible – et nous
aurons à en examiner le contexte biblique précis dans les épitres qui suivront
– et malgré toutes ces facultés socioreligieuses exceptionnelles qui lui sont
propres, il n’est pas cet homme que
Dieu a créé à son image pour qu’il lui ressemble vraiment. Quand Dieu
dit « Gen 1:26 … Faisons
l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les
poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur
toute la terre, et sur tout animal rampant qui rampe sur la terre ». Et ensuite « Gen 1:27 Et Dieu créa l'homme à son image; il le créa
à l'image de Dieu; il les créa mâle et femelle » ; il ne s’agit pas de cet animal, ce primate aussi superbe et génial
qu’il soit.
Un primate tiré de la poussière est constitué d’un crâne avec un cerveau
contrôlant tout l’organisme au moyen de son système nerveux, et des muscles, des
artères, des os et du sang ; et ne peut ressembler à Dieu qui est esprit.
Dieu a dit cette parole quand cet homo sapiens était déjà créé avec toutes les
autres bêtes de champ. Par son activité cérébrale de loin supérieure à celle de
tous les autres animaux il était déjà prince sur toute la création terrestre.
En effet, comment un animal, qu’importe son évolution, peut ressembler vraiment
à Dieu ? Dieu est esprit (Jn 4 :24), l’animal est chair, la semence
de Dieu est la Parole (Lc 8 :11), la semence animale est le spermatozoïde,
Dieu fait des enfants en fécondant la terre par sa parole (Es 55 :10-11),
l’animal fait des enfants en fécondant l’ovule par le spermatozoïde ; et
la dissemblance ou le parallélisme reste éternel, savoir que les deux ne
peuvent aucunement se ressembler.
Après avoir créé tous les animaux dont le règne était couronné par le
primate le plus évolué, Dieu s’est résolu de créer l’homme à son image et qui
lui ressemble vraiment : l’homme esprit comme Dieu est esprit, l’homme
portant en lui la semence de Dieu, la parole, et l’homme qui se multiplie à la
manière divine, savoir au moyen de la parole. Plus tard, dans la souveraineté
de Dieu, il s’est résolu de lui former un corps animal tiré de la poussière du
sol (Ge 2 :7). Ce corps-là que Paul appelle le « terrestre » (1Co
15 :47), puisque tiré de la poussière, avait la même constitution, et le
même fonctionnement physiologique que le primate suprême qui était sur la terre,
à la différence qu’en celui-ci habitait la vie de Dieu qu’il avait soufflée
dans ses narines. En d’autres termes, l’homme que Dieu avait créé à son image
et à sa parfaite ressemblance et qui jusqu’ici était dans le sein de Dieu, Dieu
l’a fait habiter dans un corps animal formé par Dieu lui-même.
Et voilà qui enclenchera une jalousie, une résistance, et même une lutte de
la part de celui qui était prince ou élite parmi toutes les bêtes de champ que
Dieu avait créées sur la terre. Il dit en son cœur : voici l’héritier de
toutes ces choses, je dois mettre toutes les batteries en marche pour lui faire
perdre cet héritage afin qu’il soit mien (voir parabole des méchants vignerons
dans Luc 20 :14). Nous lirons plus tard plusieurs passages bibliques qui
nous présentent cet aspirant à la domination qui était avec Adam dans le jardin
d’Eden sous diverses expressions révélant sa grandeur dans la création, mais
aussi sa soif du pouvoir.
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