2Th 2 « 3 Que personne ne vous séduise
d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on
ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, 4 l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce
qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de
Dieu, se proclamant lui-même Dieu ».
Au temps de Paul
circulaient de faux enseignements selon lesquels la fin du monde arrivait telle
année, tel mois et tel jour pour créer des confusions comme c’est le cas encore
aujourd’hui : des années et dates ont été annoncées pour la venue du
Seigneur et pour la fin du monde. C’est alors que l’Esprit saisit Paul pour
apporter cette mise au point : l’apostasie doit d’abord arriver, l’homme
du péché, le fils de la perdition.
Une fois encore ici, nous pouvons voir clairement que l’Esprit parle du
diable incarné dans un homme comme ce fut le cas de Nimrod. Le diable a envié
le trône de Dieu au ciel, voulant être semblable au Très-haut. Sur la terre, à
travers Nimrod, il a réussi à fonder un seul empire pour gouverner toute la
terre de l’antiquité à son jugement, et ainsi amener tous les habitants de la
terre à l’adorer. Cet empire a pu changer d’appellation le long des âges tout
en demeurant le même ordre mondial par lequel le prince de ce monde exerce son
autorité sur tous les habitants de la terre.
A la naissance de la chrétienté, cet empire n’exerçait pas au sein l’église
du Dieu vivant qui ne se courbait qu’à l’autorité de la Parole de Dieu et du
Saint Esprit. L’empire du monde, sous ses formes religieuse ou politique,
persécutait cette petite église de Dieu en même temps qu’elle l’infiltrait.
Comme c’est toujours la mauvaise semence/herbe qui se reproduit plus
rapidement, les infiltrés ont fini par devenir majoritaires dans l’église du
Dieu vivant. Le Dieu de Vérité n’a jamais été le Dieu de la majorité ou de la
multitude. Ge 6 « 1 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la
terre…5 L'Éternel vit que la
méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de
leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. », Os 4 « 7 Plus
ils se sont multipliés, plus ils ont péché contre moi… ».
Ces infiltrés avec une mission spéciale de conquérir l’Eglise jusqu’à
installer à sa tête l’homme du péché n’ont pas usé de brutalité au départ. Ils
ont été fidèles à la démarche du serpent ancien que nous connaissons
déjà : mettre en question la parole, tordre la parole puis renverser la
parole pour installer sa propre doctrine (lire La nature du mensonge (1)). Tous ceux qui venaient au salut aux
pieds des apôtres avaient comme fondement de foi le SHEMAH ISRAELI, c.-a-d. qu’il
existe un seul Dieu, créateur des cieux et de la terre et qui est venu nous
sauver en son Fils Jésus-Christ. Dans le livre des Actes des Apôtres et
dans les épitres, nous lisons des débats sur des questions de manger ou ne pas
manger tels aliments, observer ou ne pas observer tel jour… mais pas une seule
fois sur la divinité. A cette question l’entendement était parfait et
unique : 1Tm 3 « 16 Et, sans
contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair,
justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde,
élevé dans la gloire ».
Juste après le départ des saints apôtres, le diable par le biais de ces
infiltrés a commencé de soulever des questions sur la divinité, ce qui a
toujours été la première étape de sa démarche : « Dieu est-il réellement un
ou y en a-t-il trois ? – nous ne pouvons quand-même pas nous empêcher de
réfléchir ! » Exactement comme il s’était introduit auprès de
la femme dans le jardin d’Eden. Cette question est en elle-même apostate, en ce
qu’elle défie toutes les déclarations divines sur Dieu tant dans l’ancien que
dans le nouveau testament. Ensuite, il s’agit d’une question qui met en
opposition deux croyances universelles : celle monothéiste inspirée par le
Dieu de l’éternité à Sion, et celle polythéiste inspirée par le dieu de ce
siècle à Babylone. Les auteurs mêmes de cette question étaient imbus de la
mythologie gréco-romaine enracinée dans les croyances babyloniennes. En fin, il
sera déplorable de constater que pour répondre à la question, ces infiltrés ne
s’en remettrons pas à la souveraineté des saintes écritures bibliques mais aux
avis des uns et des autres dominés par la mythologie des chaldéens.
D’où les hommes qui avaient une forte opinion (à la solde de Satan, bien
sûr) sont ceux qui imposèrent leur avis en lieu et place du ‘AINSI DIT LE
SEIGNEUR’. Déjà au deuxième et au troisième siècles des préparatifs sérieux
sont en cours pour introduire la mythologie babylono-gréco-romaine au sein de
l’église, et on voit des hommes influents, comme Tertullien, se mobiliser à
cette tâche. Ces hommes avaient déjà été prédits par les apôtres : 2P 2 « 1 Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes,
et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes
pernicieuses, et qui, reniant le maître
qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine ». Jude « 4
Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite
depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en
dissolution, et qui renient notre seul
maître et Seigneur Jésus-Christ ».
La Bible nous enseigne que l’Eternel notre Dieu est l’unique Seigneur, et
nous venons de lire que notre unique Seigneur et maître est Jésus-Christ.
Enseigner ou croire qu’il y en d’autres que lui, c’est le nier ouvertement. Or,
ce n’est pas ce qu’enseignait la mythologie babylono-gréco-romaine de Nimrod.
Tertullien (nom original : Quintus Septimius Florens Tertullianus, né à
Carthage vers l'an 160 après J.-C., fils
d'un centurion proconsulaire, c'est-à-dire que son père commandait la garde
militaire du gouverneur d'Afrique. Les écoles de Carthage étaient alors
florissantes et Tertullien y reçut une forte éducation littéraire. Il étudia à
fond les poètes grecs et latins, les philosophes et les historiens. Il s'adonna
particulièrement au droit romain et devint peut-être avocat ou rhéteur.), l’un
de ces hommes influents et dont la biographie révèle qu’il était trempé dans la
philosophie gréco-romaine, un héritage babylonien, soutiendra une apologétique mythologique
que les apôtres n’avaient pas connue : la Trinité des personnes en Dieu, l'immortalité
de l'âme, l'église et le sacrement de
baptême, la confirmation, l'Eucharistie, la pénitence, les Signes de croix, les prières pour les morts,
le Jeûne du carême et autres de dévotion, et beaucoup d’autres qui constituent
le fond doctrinal de l’église catholique romaine et des églises protestantes à
différents degrés.
Nous voyons qu’à ce stade ces hommes, Tertullien et Cie., étaient en train
d’ignorer carrément les saintes écritures de l’ancien et du nouveau testament
pour leur substituer les interprétations philosophiques puisées de la sagesse
des Chaldéens. Ils étaient en train de préparer dans l’Eglise un environnement
favorable pour l’homme du péché, le fils de la perdition, qui ne peut pas se
sentir à l’aise là où règne la vérité. Au 4è siècle, l’empereur romain
Constantin le Grand prend le devant de la scène et convoque le concile de Nicée
qui connaitra une majorité ivre de ces faux enseignements de ces « Pères
de l’Eglise » et qui les entérinera comme base de foi. Désormais, ce n’est
plus Dieu qui dicte dans son église, mais un homme qui reçoit un trône élevé au
dessus des étoiles de Dieu, un homme qui monte au sommet des nues, rendu
semblable au Très-Haut (Es 14 :13-14) qui dictera ce que
les hommes et femmes sous le soleil doivent accepter comme matière de foi.
Il est remarquable que la doctrine chère à Nimrod et aux chaldéens, la
trinité qui s’était répandue dans toutes les nations païennes sous des noms
adaptés, sera consacrée comme le fondement de la foi chrétienne en y adaptant
les titres de Père, Fils et Saint-Esprit. Dans cette mythologie chaldéenne
fondée par Nimrod, la déesse Sémiramis est plus adorée que Tammuz et Nimrod
puisqu’elle porte les titres de “Mère de
Dieu”, “Notre Dame”, “Reine du Ciel”, “Celle qui a écrasé le serpent”, etc. Avec la christianisation de
cette mythologie, rien n’a changé : des statues de la déesse babylonienne seront
élevées et adorées, auxquelles on fait porter le nom de Marie, avec ces mêmes
titres de Sémiramis/Ishtar, en y ajoutant sans cesse d’autres tels que “Médiatrice”,
“Celle qui secourt”, “Celle qui intercède”, “Mère de toutes grâces”, “Mère de l’Eglise”, et ainsi de suite.
En revanche, le même esprit de prétention qui
était dans Nimrod et toute sa dynastie hégémonique se retrouve sans équivoque
dans ce fils de la perdition, considérant les titres qu’il se donne et son
attitude qu’il affiche face à l’AINSI DIT LE SEIGNEUR. Voici comment Pharaon
répondit à Moïse après avoir entendu l’AINSI DIT LE SEIGNEUR : Ex 5 « 2 Pharaon répondit: Qui est l'Éternel, pour que
j'obéisse à sa voix, en laissant aller Israël? Je ne connais point l'Éternel,
et je ne laisserai point aller Israël ». Nebuchadnetsar de son
côté a prononcé ces paroles avec orgueil : Dn 4 « 29
Au bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais royal à Babylone, 30 le roi prit la parole
et dit: N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie, comme résidence
royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma
magnificence? »
De même que Nimrod était homme-dieu (Marduk) et père des dieux (ce qu’étaient
Zéus chez les grecs et Jupiter chez les romains), cet homme se fait appeler le
« TRES SAINT PERE », l’« INFAILLIBLE ». Hellen G. White
écrit « on lui a attribué les
titres mêmes de la divinité. Appelé « Seigneur Dieu, le Pape (Voir Appendice
a1) », et déclaré infaillible, il réclame la vénération de tous les hommes.
Satan continue d'exiger, par l'intermédiaire de l'Église de Rome, l'hommage
qu'il sollicitait de Jésus dans le désert, et des multitudes sont prêtes à le
lui rendre » (Hélène White, La Tragédie des siècles, P 76). Les
prêtres-rois chaldéens portaient le titre de Grand-prêtre (Pontifex Maximus en latin, ou Souverain Pontife) et
détenaient ainsi le pouvoir politique et religieux, ce qui correspondait chez
les pharaons au titre de ‘Maître de la
double demeure’. Cet homme du péché porte pareillement le même titre de Pontifex
Maximus et il est également Maître de la double demeure car il exerce aussi
bien le pouvoir temporel que spirituel: il est le chef d’Etat du Vatican,
la ville qui exerce son autorité sur toute la terre, et de l’autre côté le Chef
du Clergé (Dux Clare), le Roi du Sacerdoce Latin (Latinus Rex Sacerdotos), mais
aussi le Remplaçant du Fils de Dieu (Vicarius Filii Dei). Se considérant comme
Roi au dessus de tous les rois de la terre, il s’est arrogé les prérogatives
d’investir ou de déposer des empereurs, ce qui a même conduit à la querelle des
investitures au moyen-âge.
En l'an 1204, le pape Innocent III obtint de Pierre II, roi d'Aragon, le
serment extraordinaire que voici : « Moi,
Pierre, roi d'Aragon, je promets d'être toujours fidèle et obéissant à mon
seigneur, le pape Innocent, à ses successeurs catholiques et à l'Église
romaine, ainsi que de veiller à ce que mon royaume lui demeure soumis. Je
soutiendrai la foi catholique et persécuterai la peste de l'hérésie. » (J. Dowling, History of Romanism, liv. V,
chap. VI, sect. 55.) Puisque le pape se prétend remplaçant de Jésus et
successeur de Pierre, cette question s’impose : quand et où un roi de la
terre a jamais prêté serment devant l’un ou l’autre? Ellen G.
White dit « L'orgueilleux pontife
s'arrogea aussi le pouvoir de déposer les empereurs; il déclara que ses
sentences ne pouvaient être annulées par personne, tandis qu'il avait la
prérogative, lui, d'annuler les décisions de tous. Un exemple frappant de la
tyrannie de cet avocat de l'infaillibilité est le traitement qu'il infligea à
l'empereur d'Allemagne, Henri IV. Pour avoir osé méconnaître l'autorité du
pape, ce souverain avait été excommunié et déclaré déchu de son trône. Terrifié
par l'abandon et les menaces de ses princes, encouragés par le pape à se
révolter contre lui, l'empereur se vit réduit à la nécessité de se réconcilier
avec Rome. Au coeur de l'hiver, accompagné de sa femme et d'un fidèle
serviteur, il franchit les Alpes pour aller s'humilier devant le pape. Arrivé
au château où le pontife s'était retiré, il fut conduit, sans ses gardes, dans
une cour extérieure, où, exposé aux rigueurs de l'hiver, nu-tête, nu-pieds et
misérablement vêtu, il dut attendre que le pape l'autorisât à paraître en sa
présence. Ce n'est qu'après trois jours de jeûne et de confession qu'Henri IV
obtint son pardon, et cela encore à la condition d'attendre le bon plaisir du
pape pour reprendre les insignes et les prérogatives de la royauté. Grégoire,
enivré de ce succès, déclara que son devoir était d'abattre l'orgueil des rois ».
(Hélène White, La Tragédie des siècles, P 89).
Sans l’ombre d’aucun doute, il s’agit du pouvoir du prince de ce monde, à
l’opposé de l’humilité de l’agneau de Dieu qui nous a enseigné : Mt 5 « 39 Mais moi, je vous dis de ne
pas résister au méchant... 44
Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent,
faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent
et qui vous persécutent ». Ceux qui sont de Dieu n’ont aucun pouvoir dans le monde, mais y
sont plutôt persécutés.
Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes
bénédictions !
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