Monday, 25 November 2013

Le dieu de ce siècle (7)


Ap 13 « 1 Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. 2 La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité ».
Jusqu’ici nous avons vu comment l’homme du péché s’est introduit dans l’église, d’abord au moyen de faux enseignements (faux prophète), ensuite il s’est développé comme celui qui combat Christ (anti-christ). Quant il a réussi à conquérir le plein pouvoir, il a montré ses griffes et s’est mis à dévorer tout ce qui essayait de lui résister (la bête). Le diable a donné à ce fils de la perdition sa puissance, et son trône, et une grande autorité, et personne ne pouvait plus oser lever son petit doigt contre lui. De ce trône du dragon, la bête a subjugué toute la terre, elle a régné comme un véritable MAITRE DE LA DOUBLE DEMEURE, un HOMME-DIEU, un PONTIFEX MAXIMUS, un TRES SAINT PERE, un INFAILLIBLE. Le faux enseignement était déjà bien cimenté, Christ qui est la Parole de Vérité était jeté dehors (de l’église) ; alors l’homme du péché n’avait plus besoin de séduire ou caresser qui que ce soit pour adhérer, elle pouvait maintenant y contraindre tous les fils des hommes de gré ou de force.
Ainsi, déjà « en 380, Théodose le Grand et Gratien mirent fin à liberté religieuse générale. « Lors du 2ème Concile Œcuménique (381), les évêques sanctionnèrent l’édit proclamé par l’empereur Théodose du 1 février 380 selon lequel tout citoyen romain était contraint d’accepter la foi chrétienne trinitaire telle qu’elle avait été formulée au Concile de Nicée de 325… et elle a été élevée au rang de religion d’Etat obligatoire » (E. Frank, Le Christianisme traditionnel : vérité ou tromperie P 17). K.D. Schmidt ajoute : «Chaque citoyen avait dorénavant l’obligation d’être un chrétien orthodoxe ; le paganisme et l’hérésie étaient devenus des crimes contre l’Etat» (K.D. Schmidt cité par E. Franc, Le Christianisme traditionnel : vérité ou tromperie P 18). Il faut comprendre ici par paganisme et hérésie toute croyance religieuse opposée à la foi trinitaire. Les juifs qui croyaient en un Dieu unique d’Abraham, d’Isaac et de Jacob étaient hérétiques. Les chrétiens qui gardaient la foi apostolique en un seul Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob révélé parmi les hommes en son Fils unique Jésus-Christ étaient hérétiques. Les musulmans qui étaient pareillement monothéistes comme les juifs et les chrétiens étaient aussi païens selon cette définition. Ces trois groupes seront ainsi les criminels légaux selon cet édit de Théodose.
La bête aura ainsi le pouvoir même sur la conscience de l’homme comme Pharaon en Egypte, comme les rois-prêtres babyloniens, etc. Il nous souviendra que trois jeunes gens hébreux avaient été jetés dans une fournaise ardente pour avoir honoré leur conscience en refusant de se prosterner devant une statue. Au 6ème siècle l’empereur Justinien établit les prêtres comme « fonctionnaires d’Etat » qui furent des dignitaires munis des pouvoirs religieux et politiques. La bible fut interdite et dans l’église et dans les maisons des croyants. Etre surpris en possession de la bible ou en train de la lire était une hérésie. La messe fut dite en latin, les êtres humains étaient catholiques dans les reins de leurs pères, à leur conception, à la naissance et devaient ainsi recevoir leur baptême en nourrissons, etc. Nous pouvons seulement remarquer que tout ce qu’il plaisait au pape d’introduire comme dogme dans son église, il n’y avait rien qui puisse l’en empêcher.
Essayons d’examiner cette bête de près en comparant ce chapitre avec d’autres passages de la bible. Premièrement nous remarquons que cette bête d’Apocalypse 13 réunit en elle les marques des trois premières bêtes de Daniel 7 : le lion, l’ours et le léopard. En fait il s’agit de la quatrième bête que Daniel avait vue et qu’il a eu de la peine à décrire, qui est le quatrième empire, l’empire romain dans lequel sont réunies toutes les formes de paganisme et de bestialité qui l’ont précédé depuis Caïn en passant par Nimrod.
Daniel a vu les quatre vents des cieux faire irruption sur la grande mer. Les grandes eaux sont expliquées dans le 17ème chapitre d’Apocalypse comme étant des peuples, des foules, des nations, et des langues (v. 15). Historiquement ces peuples se concentraient autour de la mer méditerranéenne qui a connu autour d’elle les guerres qui impliquaient les grandes puissances mondiales. Et c’est dans le bassin de la méditerranée que des civilisations ont foisonné, ce bassin  qui couvre l’Asie mineure, l’Europe et l’Afrique du nord. C’est après la victoire de Rome sur Carthage (le succès de la campagne ‘delenda carthago’)  qui lui assura le contrôle total sur la mer méditerranéenne (Mare Nostru) que Rome s’imposa désormais comme empire universel. Nous pouvons ainsi remarquer que de Babylone à Rome, en passant par l’Egypte, la Grèce, etc., le pouvoir hégémonique mondial partait du bassin de la méditerranée.  
Nous trouvons dans le 17ème chapitre l’explication des sept têtes: « 3 Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.  9 C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. 18 Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre ». Dans le langage biblique ‘femme’ symbolise ‘église’. Nous nous trouvons donc en face d’une église qui est à la fois une ville qui a l’autorité sur toute la terre ; et cette ville est bâtie sur sept montagnes. Et l’Esprit dit qu’il faut de l’intelligence qui a de la sagesse pour comprendre : sur la terre il existe au moins quatre  villes qui sont bâties sur sept montagnes/collines : Amman en Jordanie, Bamberg en Allemagne, Sinati aux Etats-Unis d’Amérique et Vatican à Rome. Les trois premières demeurent ignorées du commun des mortels. Il n’y a que Vatican qui réunit les deux conditions : elle une ville-église, et en même temps un Etat dont l’autorité est mondiale.
Nous lisons au sujet de cette bête d’Apocalypse 13 ce qui suit : « 3 Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ». Nous avons l’explication des sept têtes dans le 17ème chapitre « 9 Les sept têtes sont sept montagnes... 10 Ce sont aussi sept rois ». La bête est un empire qui connaît en son sein des royaumes ou Etats, parmi lesquels sept sont dirigeants, dont l’Italie, la France, l’Allemagne, la Grande Brtétagne, etc. De ces sept têtes, l’une est le centre de l’empire et a porté le titre honorifique du ‘Saint Empire Romain Germanique’. L’Allemagne est au centre de l’Europe, elle partage des frontières politiques et géographiques avec le plus de pays et avec l’est et l’ouest, elle a été la capitale mondiale du génie : le monde est aujourd’hui héritier des inventions allemandes, comme l’imprimerie.
Lorsque l’épée de l’Esprit (Ep 6:17) plus tranchante qu’une épée à deux tranchants (Hé 4 :12) fut proprement utilisée par Martin Luther au 16ème siècle, l’Allemagne fut divisée en deux blocs religieux : les catholiques et les protestants. La religion d’Etat qui régnait seule dans ce pays leader de l’Europe reçut un coup mortel. Après la deuxième guerre mondiale, ce pays connut un autre partage, le partage politique qui entraîna de facto le partage de l’Europe en deux blocs séparés par le mur de Berlin : les blocs de l’est et de l’ouest. La blessure mortelle de cette tête était un affaiblissement fatal pour toute la bête.
La deuxième partie de ce verset (Ap 13 :3) indique que tous les habitants de la terre étaient dans l’admiration de la bête. A voir comment l’autorité papale avait été presque complètement détruite par la réforme de Luther soutenue par les princes allemands, réforme qui s’est ensuite poursuivie et qui a ensuite occasionné des révolutions de sociétés, dont principalement la révolution française, les peuples libérant leur conscience du joug de la papauté ; nul n’eût pu s’imaginer que l’Europe retrouverait une fois encore son union qu’elle avait jadis en tant qu’empire romain portant sur son dos la femme prostituée, c.-à-d.  l’église catholique romaine. Mais en juin 1987 lors de sa visite de Berlin le président des Etats-Unis, Ronald Reagan devant la porte murée de Brandebourg, là où à proprement parler le partage entre l’est et l’ouest était représenté, prononça ces mots : «Mister Gorbatchev, open this gate, tear down this wall». — «Monsieur Gorbatchev, ouvrez cette porte, abattez ce mur». Deux bonnes années plus tard ce fut chose faite.
Dans les versets qui suivent jusqu’au neuvième, nous lisons que la bête, a reçu une bouche qui proférait des paroles arrogantes, elle a reçu le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois, soit exactement trois ans et demi, et aussi qu’il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Ces choses se rapportent au temps de la fin, au dernier moment de l’exercice du pouvoir de la bête avant son jugement : elle va livrer une guerre farouche contre les juifs pendant trois ans et demi. Mais cette bête avait reçu une blessure mortelle sur l’une de ses têtes, et la blessure avait été guérie, mais la cicatrice demeure. D’où elle n’est plus suffisamment performante comme elle le fut avant sa blessure mortelle pour exécuter elle-même directement tous les desseins du dragon, et il y a nécessité d’une autre bête pour lui apporter un coup de pouce. C’est la bête qui sort de la terre : elle va introduire notre prochaine épitre.
Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !





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