Ap 13 « 1 Puis je vis monter
de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix
diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. 2 La bête que je vis était semblable à un
léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule
de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande
autorité ».
Jusqu’ici nous avons vu comment l’homme du péché s’est
introduit dans l’église, d’abord au moyen de faux enseignements (faux prophète), ensuite il s’est
développé comme celui qui combat Christ (anti-christ).
Quant il a réussi à conquérir le plein pouvoir, il a montré ses griffes et
s’est mis à dévorer tout ce qui essayait de lui résister (la bête). Le diable a donné à ce fils de la perdition sa puissance,
et son trône, et une grande autorité, et personne ne pouvait plus oser lever
son petit doigt contre lui. De ce trône du dragon, la bête a subjugué toute la terre,
elle a régné comme un véritable MAITRE DE LA DOUBLE DEMEURE, un HOMME-DIEU, un PONTIFEX
MAXIMUS, un TRES SAINT PERE, un INFAILLIBLE. Le faux enseignement était déjà
bien cimenté, Christ qui est la Parole de Vérité était jeté dehors (de
l’église) ; alors l’homme du péché n’avait plus besoin de séduire ou caresser
qui que ce soit pour adhérer, elle pouvait maintenant y contraindre tous les
fils des hommes de gré ou de force.
Ainsi, déjà « en 380, Théodose
le Grand et Gratien mirent fin à liberté religieuse générale. « Lors du 2ème
Concile Œcuménique (381), les évêques sanctionnèrent l’édit proclamé par
l’empereur Théodose du 1 février 380 selon lequel tout citoyen romain était
contraint d’accepter la foi chrétienne trinitaire telle qu’elle avait été
formulée au Concile de Nicée de 325… et elle a été élevée au rang de
religion d’Etat obligatoire » (E. Frank, Le Christianisme
traditionnel : vérité ou tromperie P 17). K.D. Schmidt ajoute : «Chaque citoyen avait dorénavant
l’obligation d’être un chrétien orthodoxe ; le paganisme et l’hérésie
étaient devenus des crimes contre l’Etat» (K.D. Schmidt cité par E. Franc,
Le Christianisme traditionnel : vérité ou tromperie P 18). Il faut
comprendre ici par paganisme et hérésie toute croyance religieuse opposée à la
foi trinitaire. Les juifs qui croyaient en un Dieu unique d’Abraham, d’Isaac et
de Jacob étaient hérétiques. Les chrétiens qui gardaient la foi apostolique en
un seul Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob révélé parmi les hommes en son Fils
unique Jésus-Christ étaient hérétiques. Les musulmans qui étaient pareillement
monothéistes comme les juifs et les chrétiens étaient aussi païens selon cette
définition. Ces trois groupes seront ainsi les criminels légaux selon cet édit
de Théodose.
La bête aura ainsi le pouvoir même sur la conscience de l’homme comme
Pharaon en Egypte, comme les rois-prêtres babyloniens, etc. Il nous souviendra
que trois jeunes gens hébreux avaient été jetés dans une fournaise ardente pour
avoir honoré leur conscience en refusant de se prosterner devant une statue. Au
6ème siècle l’empereur Justinien établit les prêtres comme
« fonctionnaires d’Etat » qui furent des dignitaires munis des
pouvoirs religieux et politiques. La bible fut interdite et dans l’église et
dans les maisons des croyants. Etre surpris en possession de la bible ou en
train de la lire était une hérésie. La messe fut dite en latin, les êtres
humains étaient catholiques dans les reins de leurs pères, à leur conception, à
la naissance et devaient ainsi recevoir leur baptême en nourrissons, etc. Nous
pouvons seulement remarquer que tout ce qu’il plaisait au pape d’introduire
comme dogme dans son église, il n’y avait rien qui puisse l’en empêcher.
Essayons d’examiner cette bête de près en comparant ce chapitre avec
d’autres passages de la bible. Premièrement nous remarquons que cette bête d’Apocalypse 13 réunit en
elle les marques des trois premières bêtes de Daniel 7 : le lion, l’ours et le léopard. En fait il
s’agit de la quatrième bête que Daniel avait vue et qu’il a eu de la peine à
décrire, qui est le quatrième empire, l’empire romain dans lequel sont réunies
toutes les formes de paganisme et de bestialité qui l’ont précédé depuis Caïn en
passant par Nimrod.
Daniel a vu les quatre vents des cieux faire irruption sur la grande mer.
Les grandes eaux sont expliquées dans le 17ème chapitre d’Apocalypse comme étant
des peuples, des foules, des nations, et des langues (v. 15).
Historiquement ces peuples se concentraient autour de la mer méditerranéenne
qui a connu autour d’elle les guerres qui impliquaient les grandes puissances
mondiales. Et c’est dans le bassin de la méditerranée que des civilisations ont
foisonné, ce bassin qui couvre l’Asie
mineure, l’Europe et l’Afrique du nord. C’est après la victoire de Rome sur
Carthage (le succès de la campagne ‘delenda carthago’) qui lui assura le contrôle total sur la mer
méditerranéenne (Mare Nostru) que Rome s’imposa désormais comme empire
universel. Nous pouvons ainsi remarquer que de Babylone à Rome, en passant par
l’Egypte, la Grèce, etc., le pouvoir hégémonique mondial partait du bassin de
la méditerranée.
Nous trouvons dans le 17ème chapitre l’explication des
sept têtes: « 3 Il me transporta en
esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine
de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. 9
C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. Les sept têtes sont sept
montagnes, sur lesquelles la femme est assise. 18
Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois
de la terre ». Dans le langage biblique ‘femme’ symbolise ‘église’. Nous
nous trouvons donc en face d’une église qui est à la fois une ville qui a
l’autorité sur toute la terre ; et cette ville est bâtie sur sept
montagnes. Et l’Esprit dit qu’il faut de l’intelligence qui a de la sagesse
pour comprendre : sur la terre il existe au moins quatre villes qui sont bâties sur sept montagnes/collines :
Amman en Jordanie, Bamberg en Allemagne, Sinati aux Etats-Unis d’Amérique et Vatican à Rome. Les trois premières
demeurent ignorées du commun des mortels. Il n’y a que Vatican qui réunit les
deux conditions : elle une ville-église, et en même temps un Etat dont
l’autorité est mondiale.
Nous lisons au sujet de cette bête d’Apocalypse 13 ce qui suit : « 3 Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à
mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ». Nous avons
l’explication des sept têtes dans le 17ème chapitre « 9 Les sept têtes sont sept montagnes... 10 Ce sont aussi sept
rois ». La bête est un empire qui connaît en son sein des
royaumes ou Etats, parmi lesquels sept sont dirigeants, dont l’Italie, la
France, l’Allemagne, la Grande Brtétagne, etc. De ces sept têtes, l’une est le
centre de l’empire et a porté le titre honorifique du ‘Saint Empire Romain Germanique’. L’Allemagne est au centre de l’Europe,
elle partage des frontières politiques et géographiques avec le plus de pays et
avec l’est et l’ouest, elle a été la capitale mondiale du génie : le monde
est aujourd’hui héritier des inventions allemandes, comme l’imprimerie.
Lorsque l’épée de l’Esprit (Ep 6:17) plus tranchante qu’une épée à deux tranchants (Hé 4 :12) fut
proprement utilisée par Martin Luther au 16ème siècle, l’Allemagne
fut divisée en deux blocs religieux : les catholiques et les protestants.
La religion d’Etat qui régnait seule dans ce pays leader de l’Europe reçut un
coup mortel. Après la deuxième guerre mondiale, ce pays connut un autre
partage, le partage politique qui entraîna de facto le partage de l’Europe en
deux blocs séparés par le mur de Berlin : les blocs de l’est et de
l’ouest. La blessure mortelle de cette tête était un affaiblissement fatal pour
toute la bête.
La deuxième partie de ce verset (Ap 13 :3) indique que tous les habitants de la terre
étaient dans l’admiration de la bête. A voir comment l’autorité papale avait
été presque complètement détruite par la réforme de Luther soutenue par les
princes allemands, réforme qui s’est ensuite poursuivie et qui a ensuite
occasionné des révolutions de sociétés, dont principalement la révolution
française, les peuples libérant leur conscience du joug de la papauté ;
nul n’eût pu s’imaginer que l’Europe retrouverait une fois encore son union
qu’elle avait jadis en tant qu’empire romain portant sur son dos la femme
prostituée, c.-à-d. l’église catholique
romaine. Mais en juin 1987 lors de sa visite de Berlin le président des
Etats-Unis, Ronald Reagan devant la porte murée de Brandebourg, là où à
proprement parler le partage entre l’est et l’ouest était représenté, prononça
ces mots : «Mister Gorbatchev, open this gate, tear down this wall». —
«Monsieur Gorbatchev, ouvrez cette porte, abattez ce mur». Deux bonnes années
plus tard ce fut chose faite.
Dans les versets qui suivent jusqu’au neuvième, nous lisons que la bête, a
reçu une bouche qui proférait des paroles arrogantes, elle a reçu le pouvoir
d’agir pendant quarante-deux mois, soit exactement trois ans et demi, et aussi
qu’il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Ces choses
se rapportent au temps de la fin, au dernier moment de l’exercice du pouvoir de
la bête avant son jugement : elle va livrer une guerre farouche contre les
juifs pendant trois ans et demi. Mais cette bête avait reçu une blessure
mortelle sur l’une de ses têtes, et la blessure avait été guérie, mais la
cicatrice demeure. D’où elle n’est plus suffisamment performante comme elle le
fut avant sa blessure mortelle pour exécuter elle-même directement tous les
desseins du dragon, et il y a nécessité d’une autre bête pour lui apporter un
coup de pouce. C’est la bête qui sort de la terre : elle va introduire
notre prochaine épitre.
Si tu te sens béni,
partage et répands les mêmes bénédictions !
No comments:
Post a Comment