Tuesday, 29 October 2013

Seuls les violents s’en emparent (2)


Lc 16 « 16 La loi et les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer ». Pas chaque groupe, chaque organisation ou chaque église ; mais chaque personne individuellement. Israël usait de violence
contre ses ennemis en tant que peuple jusqu’à Jean. Depuis, le salut est individuel. Nous nous soutenons les uns les autres par des prières et des exhortations, mais aucun frère, aucune sœur ne peut s’engager dans le combat à la place de l’autre. L’engagement relève de chacun individuellement, mais tous ceux qui se sont engagés à combattre le bon combat de la foi se rencontrent sous un même commandement du Chef de l’Armée de l’Eternel, ils combattent en équipe faisant un seul homme, et triomphent ensemble dans la victoire de l’Agneau.
Le Chef de l’Armée de l’Eternel a visité Josué à Jéricho : Jos 5 « 13 Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. Il alla vers lui, et lui dit: Es-tu des nôtres ou de nos ennemis? 14 Il répondit: Non, mais je suis le chef de l'armée de l'Éternel, j'arrive maintenant. Josué tomba le visage contre terre, se prosterna, et lui dit: Qu'est-ce que mon seigneur dit à son serviteur? 15 Et le chef de l'armée de l'Éternel dit à Josué: Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi”. C’est le même qui s’était présenté à Moïse dans le buisson ardent.
Avant d’aller plus loin, je me dois d’apporter une précision sur mes propos, car au nom du bon combat de la foi des crimes atroces et inhumains ont été commis par des sauvages qui se couvraient du nom d’Eglise de Dieu. Ces violences physiques inédites de l’histoire médiévale et moderne ont été perpétrées sous couvert des croisades, et surtout de l’Inquisition. Le Bulletin Paroissial du Nord cité par DIOGENE DE BOUZIGUES dans son article « Les crimes de l’Inquisition » (http://tuttiverdi.blogspot.com/2011/09/les-crimes-de-linquisition.html) soutient encore aujourd’hui le bien fondé des cruautés monstrueuses perpétrées par l’église-empire romain au moyen de l’inquisition. Cette feuille catholique soutient que «L'Église a pu établir l'Inquisition en vertu d'un double droit : celui de la défense et celui de la coercition». Ces pratiques cruelles de l’église-empire romain sont trop nombreuses pour être citées, mais Maurice Barthélémy essaie de les résumer dans ce paragraphe :
«Ainsi la victime avait la plante des pieds exposée sur un bûcher ardent ; ou bien on introduisait à l'aide d'un entonnoir dans la bouche de 6 à 12 litres d'eau ; on la montait au plafond à l'aide d'une poulie et on la laissait retomber brusquement pour lui disloquer les membres ; on lui versait du plomb fondu dans la bouche ; on lui donnait des lavement d'huile bouillante ; on lui arrachait les yeux de leurs orbites et on versait du sel à leur place ; on arrachait les seins avec des tenailles rougies au feu ; on gonflait le condamné à l'aide d'un soufflet jusqu'à la faire crever ; on lui arrachait la langue, le nez, les oreilles, les ongles ; on l'épilait lentement ; on lui coupait les membres un à un, ou on le dépeçait tout vivant ; on le couchait sur une planche garnie de clous ; on l'empalait ; on l'écartelait ; on le privait d'air, de sommeil, de nourriture, d'eau ; on le flagellait ; on le rouait ; on lui faisait éclater les os des pouces, des bras, des jambes, en les serrant dans divers instruments à l'aide de vis ; on lui mettait sur la tête des cercles de fer rougis au feu ; on lui versait de la poudre à canon dans la bouche et on l'enflammait...» (Maurice Barthélemy, cité par A. LORULOT, Barbarie Allemande,p. 39.)
Le Prof. Dr. Hubertus Mynarek (né en 1929), un ancien professeur catholique de théologie et ancien doyen de la faculté catholique-romaine de l'université de Vienne a écrit un livre intitulé « La nouvelle inquisition » dans lequel il énonce objectivement la cruauté et les méthodes de torture pratiquées dans l’inquisition. Un extrait de son livre sur ces méthodes de tortures cruelles peut être trouvé ici http://www.theologe.de/inquisition.htm. Tous ceux qui ont été persuadés à tort par l’église-empire romain qu’elle commettait effectivement ces crimes au nom et sur ordre du Dieu du ciel ont fini par abhorrer ce Dieu qu’ils ont jugé de cruel. Cité par Enrico Robini, athée et libre penseur, dans son article « Page noire du christianisme 2000 ans de crimes, terreur et répression » sur http://tuttiverdi.blogspot.com/2011/09/la-page-noire-du-christianisme-2000-ans.html, Thomas Paine déclare que "Croire en un Dieu cruel rend l'homme cruel". L’Eglise Catholique a vraiment beaucoup de comptes à rendre !
Puisque ce genre de violences physiques ont été couvertes, de la part de leurs auteurs, par des justifications théologiques et soi-disant bibliques (voir Bref historique de l’Inquisition par Robert Jones sur http://www.ironmaidencommentary.com/?url=album10_xfactor/inquisition&lang=fra&link=albums#theological) , examinons alors ce qu’en disent les saintes écritures :
Ep 6 « 12 Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes ». Pierre et les autres apôtres avaient entendu Jésus dire « que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une épée (Lc 22 :36)», et ils se sont dit « Nous devons être bien prêts pour défendre notre Maître ». Lorsque la cohorte conduite par Caïphe, le souverain sacrificateur, est venue l’arrêter, l’un d’eux tira son épée dont il coupa l’oreille d’un serviteur de Caïphe (Lc 22:50). Mais Jésus les reprit et guérit l’homme. Les apôtres furent alors dans la confusion comme le fut Joab à la réaction du Roi David sur la mort de son fils Absalom tué par Joab. Ces apôtres n’avaient pas compris le langage du Seigneur, et agissaient ainsi dans le fanatisme : comme nous venions de le lire dans Ephésiens ci-haut, l’ennemi que nous combattons n’est pas charnel et l’épée dont nous nous servons n’est pas métallique pour infliger des blessures ou la mort concernant la chair et le sang.
2Co 10 « 3 Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. 4 Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. 5 Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ ». Voilà la nature de notre combat et de notre violence. Mais les apologistes des cruautés des croisades et de l’Inquisition rétorquent que dans l’Ancien Testament ces violences commandées par Dieu lui-même étaient réelles ; ils justifient même leur droit de coercition par la parabole des invités au festin où le Maître dit aux serviteurs : Lc 14 « 23 Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie ».
Tout ceci est malice doublée de fanatisme, car ces apologistes sont trop documentés et trop informés pour prétendre ignorer les passages que nous venons de présenter plus haut. En plus, au sujet de justifier ces cruautés par l’Ancien Testament, la Bible a tranché : Col 2 « 17 c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ ». Toute la loi donnée à Israël était le reflet da la réalité céleste qui est en Christ (Hé 8:5), et elle reste à 100 pourcent valable, car le ciel et la terre passeront mais la Parole de Dieu ne passera jamais (Mt 24:35, Mc 13:31, Lc 21:33). Il faut maintenant avoir la juste compréhension de cette loi selon son Législateur pour ne pas tomber dans le fanatisme religieux. Rm 10 « 4 car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient ». En lui toute la loi est accomplie : Mt 5 « 17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir ».
Jésus de Nazareth est venu sous le régime de l’Ancien Testament. Un jour il trouve dans le temple de Jérusalem des vendeurs l’ayant transformé en marché. Lui qui était plus qu’Abraham, plus que Salomon, plus que Jonas, etc. – et dans ce cas il était plus que Samson, avec une force physique par laquelle il pouvait seul affronter dix mille, cent mille et les vaincre – a  chassé tous ces vendeurs du temple en renversant leurs tables, etc. Tout cela reste valable encore aujourd’hui, seulement que la dimension de lutte est passée de l’ombre à la réalité, du charnel au spirituel. Ainsi, depuis sa résurrection et le lancement de la Nouvelle Alliance, au lieu des tables et des cages de pigeons réels, Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ. 
La disposition sur la lapidation reste en vigueur, mais la pierre n’est plus celle que nous ramassons sur le sol, mais celle qui se détache de la montagne sans le secours d’aucune main (Dn 2:34,45). La disposition sur le passage au tranchant de l’épée reste en vigueur, mais l’épée n’est plus celle fabriquée par l’homme mais celle de l’Esprit (Ep 6:17), la Parole de Dieu. C’est par cette épée que nous contraignons les gens dans le chemin et le long des haies d’entrer dans la salle de festins pour qu’elle soit pleine. Il en ressort de la manière la plus claire que les barbaries commises par l’église-empire romain ne sauraient trouver d’excuse biblique car elles sont son opposé : Mt 5 « 38 Vous avez appris qu'il a été dit: œil pour œil, et dent pour dent. 39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre ».
Si cette mise au point est bien comprise, nous pouvons alors nous permettre de poursuivre la discussion, étant sûrs d’évoluer sur le même diapason dans l’emploi de termes ; ce à quoi nous nous occuperons dans les prochaines épitres.

Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !

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