Lc 16 « 16 La loi et les
prophètes ont subsisté jusqu'à Jean; depuis lors, le royaume de Dieu est
annoncé, et chacun use de
violence pour y entrer ». Pas chaque groupe, chaque organisation ou chaque église ;
mais chaque personne individuellement. Israël usait de violence
contre ses
ennemis en tant que peuple jusqu’à Jean. Depuis, le salut est individuel. Nous
nous soutenons les uns les autres par des prières et des exhortations, mais
aucun frère, aucune sœur ne peut s’engager dans le combat à la place de
l’autre. L’engagement relève de chacun individuellement, mais tous ceux qui se
sont engagés à combattre le bon combat de la foi se rencontrent sous un même
commandement du Chef de l’Armée de l’Eternel, ils combattent en équipe faisant
un seul homme, et triomphent ensemble dans la victoire de l’Agneau.
Le Chef de
l’Armée de l’Eternel a visité Josué à Jéricho : Jos 5 « 13 Comme Josué était près de Jéricho, il leva les
yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue
dans la main. Il alla vers lui, et lui dit: Es-tu des nôtres ou de nos ennemis?
14 Il répondit: Non,
mais je suis le chef de l'armée de l'Éternel, j'arrive maintenant. Josué tomba
le visage contre terre, se prosterna, et lui dit: Qu'est-ce que mon seigneur
dit à son serviteur? 15
Et le chef de l'armée de l'Éternel dit à Josué: Ôte tes souliers de tes pieds,
car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi”. C’est le même qui s’était présenté à
Moïse dans le buisson ardent.
Avant d’aller
plus loin, je me dois d’apporter une précision sur mes propos, car au nom
du bon combat de la foi des crimes atroces et inhumains ont été commis par des
sauvages qui se couvraient du nom d’Eglise de Dieu. Ces violences physiques
inédites de l’histoire médiévale et moderne ont été perpétrées sous couvert des
croisades, et surtout de l’Inquisition. Le Bulletin Paroissial du Nord cité par
DIOGENE DE BOUZIGUES dans son article « Les crimes de l’Inquisition »
(http://tuttiverdi.blogspot.com/2011/09/les-crimes-de-linquisition.html) soutient encore aujourd’hui le bien
fondé des cruautés monstrueuses perpétrées par l’église-empire romain au moyen
de l’inquisition. Cette feuille catholique soutient que «L'Église a pu établir
l'Inquisition en vertu d'un double droit : celui de la défense et celui de la
coercition». Ces pratiques cruelles de l’église-empire romain sont trop
nombreuses pour être citées, mais Maurice Barthélémy essaie de les résumer dans
ce paragraphe :
«Ainsi la victime avait la
plante des pieds exposée sur un bûcher ardent ; ou bien on introduisait à
l'aide d'un entonnoir dans la bouche de 6 à 12 litres d'eau ; on la montait au
plafond à l'aide d'une poulie et on la laissait retomber brusquement pour lui
disloquer les membres ; on lui versait du plomb fondu dans la bouche ; on lui
donnait des lavement d'huile bouillante ; on lui arrachait les yeux de leurs
orbites et on versait du sel à leur place ; on arrachait les seins avec des
tenailles rougies au feu ; on gonflait le condamné à l'aide d'un soufflet
jusqu'à la faire crever ; on lui arrachait la langue, le nez, les oreilles, les
ongles ; on l'épilait lentement ; on lui coupait les membres un à un, ou on le
dépeçait tout vivant ; on le couchait sur une planche garnie de clous ; on
l'empalait ; on l'écartelait ; on le privait d'air, de sommeil, de nourriture,
d'eau ; on le flagellait ; on le rouait ; on lui faisait éclater les os des
pouces, des bras, des jambes, en les serrant dans divers instruments à l'aide
de vis ; on lui mettait sur la tête des cercles de fer rougis au feu ; on lui
versait de la poudre à canon dans la bouche et on l'enflammait...» (Maurice
Barthélemy, cité par A. LORULOT, Barbarie Allemande,p. 39.)
Le Prof. Dr. Hubertus Mynarek (né en 1929), un ancien professeur
catholique de théologie et ancien doyen de la faculté catholique-romaine de
l'université de Vienne a écrit un livre intitulé « La nouvelle
inquisition » dans lequel il énonce objectivement la cruauté et les
méthodes de torture pratiquées dans l’inquisition. Un extrait de son livre sur
ces méthodes de tortures cruelles peut être trouvé ici http://www.theologe.de/inquisition.htm. Tous ceux qui
ont été persuadés à tort par l’église-empire romain qu’elle commettait
effectivement ces crimes au nom et sur ordre du Dieu du ciel ont fini par abhorrer
ce Dieu qu’ils ont jugé de cruel. Cité par Enrico Robini, athée et libre
penseur, dans son article « Page noire du christianisme 2000 ans de
crimes, terreur et répression » sur http://tuttiverdi.blogspot.com/2011/09/la-page-noire-du-christianisme-2000-ans.html, Thomas Paine déclare que "Croire en un Dieu cruel rend l'homme cruel". L’Eglise Catholique a vraiment beaucoup de
comptes à rendre !
Puisque ce genre
de violences physiques ont été couvertes, de la part de leurs auteurs, par des
justifications théologiques et soi-disant bibliques (voir Bref historique de
l’Inquisition par Robert Jones sur http://www.ironmaidencommentary.com/?url=album10_xfactor/inquisition&lang=fra&link=albums#theological) , examinons alors ce qu’en disent les
saintes écritures :
Ep 6 « 12 Car nous n'avons pas à
lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les
autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits
méchants dans les lieux célestes ». Pierre et les
autres apôtres avaient entendu Jésus dire « que celui qui n'a point d'épée vende son
vêtement et achète une épée (Lc 22 :36)», et ils se sont
dit « Nous devons être bien prêts pour défendre notre Maître ».
Lorsque la cohorte conduite par Caïphe, le souverain sacrificateur, est venue
l’arrêter, l’un d’eux tira son épée dont il coupa l’oreille d’un serviteur de
Caïphe (Lc 22:50). Mais Jésus les reprit et guérit l’homme. Les apôtres
furent alors dans la confusion comme le fut Joab à la réaction du Roi David sur
la mort de son fils Absalom tué par Joab. Ces apôtres n’avaient pas compris le
langage du Seigneur, et agissaient ainsi dans le fanatisme : comme nous
venions de le lire dans Ephésiens ci-haut, l’ennemi que nous combattons n’est
pas charnel et l’épée dont nous nous servons n’est pas métallique pour infliger
des blessures ou la mort concernant la chair et le sang.
2Co 10 « 3 Si nous marchons
dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. 4 Car les armes avec lesquelles nous combattons
ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour
renverser des forteresses. 5
Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la
connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de
Christ ». Voilà la nature de notre combat et de notre violence.
Mais les apologistes des cruautés des croisades et de l’Inquisition rétorquent
que dans l’Ancien Testament ces violences commandées par Dieu lui-même étaient
réelles ; ils justifient même leur droit de coercition par la parabole des
invités au festin où le Maître dit aux serviteurs : Lc 14 « 23 Et le maître dit au serviteur: Va dans les
chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer,
afin que ma maison soit remplie ».
Tout ceci est malice doublée de fanatisme, car ces apologistes sont trop
documentés et trop informés pour prétendre ignorer les passages que nous venons
de présenter plus haut. En plus, au sujet de justifier ces cruautés par
l’Ancien Testament, la Bible a tranché : Col 2 « 17
c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ ». Toute la loi
donnée à Israël était le reflet da la réalité céleste qui est en Christ (Hé 8:5), et elle
reste à 100 pourcent valable, car le ciel et la terre passeront mais la Parole
de Dieu ne passera jamais (Mt 24:35, Mc 13:31, Lc 21:33). Il faut maintenant avoir la juste compréhension de cette loi selon son
Législateur pour ne pas tomber dans le fanatisme religieux. Rm 10 « 4 car Christ est la fin de la loi, pour la
justification de tous ceux qui croient ». En lui toute la loi est
accomplie : Mt 5 « 17 Ne croyez pas que
je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir,
mais pour accomplir ».
Jésus de Nazareth est venu sous le régime de l’Ancien Testament. Un jour il
trouve dans le temple de Jérusalem des vendeurs l’ayant transformé en marché.
Lui qui était plus qu’Abraham, plus que Salomon, plus que Jonas, etc. – et
dans ce cas il était plus que Samson, avec une force physique par laquelle il
pouvait seul affronter dix mille, cent mille et les vaincre – a chassé tous ces vendeurs du temple en
renversant leurs tables, etc. Tout cela reste valable encore aujourd’hui,
seulement que la dimension de lutte est passée de l’ombre à la réalité, du
charnel au spirituel. Ainsi, depuis sa résurrection et le lancement de la
Nouvelle Alliance, au lieu des tables et des cages de pigeons réels, Nous renversons les
raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et
nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ.
La disposition sur la lapidation reste en vigueur, mais la pierre n’est
plus celle que nous ramassons sur le sol, mais celle qui se détache de la
montagne sans le secours d’aucune main (Dn 2:34,45). La disposition sur le
passage au tranchant de l’épée reste en vigueur, mais l’épée n’est plus celle
fabriquée par l’homme mais celle de l’Esprit (Ep 6:17), la Parole de Dieu.
C’est par cette épée que nous contraignons les gens dans le chemin et le long
des haies d’entrer dans la salle de festins pour qu’elle soit pleine. Il en
ressort de la manière la plus claire que les barbaries commises par
l’église-empire romain ne sauraient trouver d’excuse biblique car elles sont son
opposé : Mt 5 « 38 Vous avez appris
qu'il a été dit: œil pour œil, et dent pour dent. 39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au
méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre ».
Si cette mise au point est bien comprise, nous pouvons alors nous permettre
de poursuivre la discussion, étant sûrs d’évoluer sur le même diapason dans
l’emploi de termes ; ce à quoi nous nous occuperons dans les prochaines
épitres.
Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !
No comments:
Post a Comment