1Jn 3 « 4 Quiconque pèche
transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. 5 Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les
péchés, et il n'y a point en lui de péché. 6 Quiconque demeure en lui ne pèche point;
quiconque pèche ne l'a pas vu, et ne l'a pas connu ». Et notre
Seigneur nous a résumé la loi en ces termes :
Mc 12 « 29 Jésus répondit: Voici le premier: Écoute,
Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur; 30 et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de
tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. 31 Voici le second: Tu
aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus
grand que ceux-là ».
Ne pas aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée et
de toute sa force, et ne pas aimer son prochain comme soi-même, c’est cela
transgresser toute la loi de Dieu et pécher. Nous trouvons ainsi à ce niveau
deux dimensions de la transgression : la première est le défaut d’aimer
Dieu, à savoir aimer sa Parole ou aimer la Vérité, ce qui se traduit par la
désobéissance, la rébellion, l’entêtement, la révolte ou l’incrédulité. Cette
dimension de péché se situe dans le cœur, ou au niveau de l’esprit : c’est
le cœur qui accepte ou rejette la Parole de Dieu. La deuxième dimension est le
défaut d’aimer son prochain, à savoir lui vouloir du bien et lui éviter le mal,
ce qui se traduit par les œuvres ou désirs de la chair tels que l’impudicité,
l’impureté, l’adultère, le meurtre, les faux témoignages, etc.
L’Apôtre Jean
nous présente ces deux dimensions du péché en ces termes : 1Jn 5 « 16 Si quelqu'un voit son frère commettre un péché
qui ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il
la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a
un péché qui mène à la mort; ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier.
17 Toute iniquité est un
péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort ».
Le péché qui mène à la mort, c’est l’incrédulité. La Bible nous dit : Jn 3 « 36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle;
celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu
demeure sur lui ». Celui qui rejette Christ, il a beau mener une vie
modèle et sans reproche, il attend la colère de Dieu. C’est le péché
d’incrédulité, l’homme se révoltant contre Dieu et contre ses desseins : Jn 16 « 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde
en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: 9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne
croient pas en moi ». Est pécheur tout celui ne croit pas au Fils
unique venu du Père. Et il n’y a pas de sacrifice pour ce péché d’incrédulité,
car ne pas croire au Fils c’est rejeter l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du
monde.
A ce niveau, n’interviennent pas encore les œuvres de la chair :
adultère, impudicité, envie, etc., mais l’incrédule, le rebelle, le révolté ou
l’obstiné est irrémédiablement pécheur. C’est dans ce contexte que nous disons
que l’incrédulité n’a pas de cure. La criminalité, la prostitution, l’adultère,
l’impudicité, etc. sont curables, mais pas la révolte contre Dieu. Le Seigneur
l’exprime de cette manière : Jn 14 « 48
Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que
j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour ». Nous devons
croire et aimer la Parole du Seigneur de tout notre cœur, nous devons lui obéir
et nous soumettre à lui au fond de notre cœur.
Au ciel, Lucifer était intègre dans ses voies, il était plus sage que
Daniel, il n’a tué personne, il n’a pas pris la femme de son prochain, il n’a
pas porté un faux témoignage ; mais il s’est simplement révolté dans cœur
contre la souveraineté de Dieu (Es 14:12-13, Ez 28). Remarquons que Dieu
n’a jamais demandé à Michaël, à Gabriel, ou aux autres chérubins de prier pour
Lucifer. Pourquoi ? parce qu’il n’existe pas de sacrifice ni
d’intercession pour l’incrédulité. En effet, Dieu a tant aimé l’humanité et a
toujours envie d’aider l’homme, et c’est au moyen de notre propre foi que Dieu
nous vient en aide. Lorsque nous ne croyons pas, nous rendons Dieu absolument
impuissant de nous venir en aide. La Bible dit : Jn « 16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il
ait la vie éternelle ». Si quelqu’un ne croit pas, cet amour de Dieu est
rendu sans effet à son égard.
Entre Caïn et Abel Dieu était impartial. D’ailleurs pour Caïn, Dieu a fourni
un effort supplémentaire en venant lui parler directement pour le conseiller ce
qu’il devait faire en vue de se rendre agréable comme son frère Abel. Et ce
conseil lui indiquait de suivre le chemin qui est l’Agneau de Dieu qui ôte les
péchés du monde, au lieu de se confier dans les produits de la terre. Caïn
s’est entêté dans sa propre religion. A ce moment Dieu n’avait même pas besoin
de prendre Adam et Eve à témoins, ni de leur demander d’intercéder pour Caïn,
car Caïn avait alors commis un péché irrémédiable et incurable, à savoir
rejeter l’Agneau de Dieu. Dieu l’a incurablement maudit : la malédiction de
Caïn (et toute sa postérité) est éternelle
et sans sursis.
L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra (Ez 18:4,20). Adam a péché
en suivant la voix de sa femme, et devait mourir par conséquent. La Bible dit
qu’en Adam, nous avons tous péché et avons mérité la mort. A cause de ce péché,
la mort est intervenue sur la terre pour la toute première fois, et ce fut dans
le jardin d’Eden où le péché (œuvre/désir de la chair) avait aussi eu lieu pour
la première fois. Mais remarquons qu’au lieu qu’Adam mourût dans le jardin d’Eden,
c’est l’agneau, type de l’Agneau de Dieu, qui fut égorgé, le premier sacrifice
pour le péché. Nous pouvons distinguer ici deux attitudes différentes entre
Adam et Caïn :
Adam a désobéi en suivant la voix de sa femme, il s’est inventé une
religion pour cacher sa nudité, mais au fin fond de son cœur il ne se confiait pas
dans cette religion : en effet, il a couvert sa nudité par les feuilles de
figuier mais quand Dieu s’approcha, il alla se cacher parce qu’il se
reconnaissait nu, malgré ce vêtement qu’il s’était fabriqué. Il ne se confiait
pas en cette religion des feuilles de figuier pour se flatter qu’il était déjà
vêtu, mais il attendait que Dieu lui-même lui trouve une solution éternelle à
son péché. Et quand Dieu a égorgé l’agneau pour le couvrir de sa peau, Adam n’a
opposé aucune résistance, au contraire il l’a accueillie avec empressement.
Caïn de son côté a monté sa propre religion : les produits des champs. Caïn
mit toute sa confiance dans cette religion, à tel point que lorsque Dieu vint
lui indiquer la meilleure voie à suivre, l’Agneau de Dieu, Caïn était choqué,
car lui demander d’abandonner sa religion, fût-il pour son salut éternel, c’était
trop lui demander.
Adam a péché en transgressant la parole de Dieu par faiblesse, mais au fin
fond de son cœur il aimait Dieu, il attendait avec soif de voir sa rédemption
et son esprit était bien disposé. Pendant qu’il était dans le péché, son esprit
était troublé, angoissé et communiquait directement avec Dieu son Père,
l’appelant au secours. Mais Caïn a manifesté qu’il n’avait besoin ni du conseil
in du secours de Dieu. Le sacrifice était effectif pour Adam, mais inutile pour
Caïn ; pour lui, seule la malédiction était effective.
Tous les enfants de Dieu peuvent pécher, c.à.d. céder à un désir de la
chair, parce que leur chair est faible quoique l'esprit soit bien disposé (Mt 26 :41). D’ailleurs
l’Esprit dit : 1Jn 1 « 8 Si nous disons que
nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est
point en nous. 9 Si nous confessons
nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous
purifier de toute iniquité. 10
Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa
parole n'est point en nous ». Après que le sacrifice de l’Agneau de Dieu ait
été offert de la manière que Dieu agrée, nous pouvons croire et nous attacher
aux propos du Seigneur prononcé sur la croix : Jn 19 « 30
Tout est accompli ». « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et
juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité ».
Pour tous ceux
qui attendent son secours, l’Agneau de Dieu a récupéré leur mort, il l’a
anéantie en se donnant lui-même à une mort ignominieuse à la croix, afin que
par sa résurrection il puisse boucher pour eux la voie qui mène à la mort et
leur laisser une seule voie libre, celle de la vie éternelle. Voilà pourquoi
l’Apôtre Jean dit « Toute iniquité est un péché,
et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort » : la voie qui
mène à la mort est bouchée par l’Agneau de Dieu qui, pour nous qui croyons en
lui, il l’a bouchée en arrachant les clés de la mort et du séjour de mort.
Ainsi, quand un frère ou une sœur n’a pas renié l’Agneau de Dieu, mais est
tombé dans une faiblesse de la chair, l’Esprit nous recommande de prier pour un
tel frère, ou une telle sœur, et Dieu donnera la vie à ceux qui commettent un
péché qui ne mène pas à la mort. Et il insiste « Il y a un péché qui mène à la mort; ce
n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier ».
Les trois amis de Job avaient irrité Dieu par leur zèle fanatique qui les
transportait à parler de Dieu en donnant leurs propres avis, mais ils étaient
sincères dans leur cœur et ne s’étaient pas opposés à Dieu. Dieu a instruit à
Job de prier pour eux, et il leur a donné la vie. Jésus dit à Pierre : Lc 22 « 31 Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour
vous cribler comme le froment. 32
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point » Quand Pierre
disait au Seigneur « je donnerai ma vie
pour toi », il ne le disait pas dans la malice mais dans la sincérité
de son cœur. Mais la sincérité de notre cœur n’implique pas la vérité, ou que
nous ne sommes pas dans l’erreur. Jésus a prié pour lui, car il était sincère
mais dans l’ignorance.
Voici par contre ce que la Bible dit des juifs Jn 12 « Cependant, même parmi les chefs,
plusieurs crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas
l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. 43 Car ils aimèrent la gloire des hommes plus
que la gloire de Dieu ». Dès lors que Dieu se résout de nous montrer le
chemin de la Vérité, mais que nous lui résistons, comme Caïn ou comme ces juifs,
qui aimèrent plus leur religion que le chemin de l’éternité, nous sommes dans
le péché qui mène à la mort, lequel péché n’a ni sacrifice ni intercession.
Nous allons poursuivre cette discussion dans les épitres qui vont suivre.
Si tu te sens béni,
partage et répands les mêmes bénédictions !
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