Thursday, 26 September 2013

Le fanatisme religieux


Jn 7 « 24 Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice ». L’apparence est attachée à ce qu’on voit, et produit le fanatisme, tandis que la foi est attachée à ce qu’on ne voit pas et produit la justice
(Ro 1:17 ; 3:22 ; 3:26 ; 4:3 ; 4:13), Hé 11 « 1 Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas ». Ainsi donc, la foi qui justifie devant Dieu est une puissance qui nous met en parfait rapport avec l’invisible. Ceux qui n’ont pas reçu cette puissance bâtissent leur religion autour du physique, du matériel, du visible, ou des impressions.
Caïn ne pouvait aller au-delà du rideau du physique ou du matériel. Il regardait aux fleurs, aux fruits et autres produits de champs et se disait : certainement ces apparences doivent plaire à Dieu comme elles me plaisent. Souvenons-nous qu’il fut le premier juriste, même devant Dieu, il a nié le meurtre de son frère Abel qu’il avait pourtant commis, allant jusqu’à exiger à Dieu de lui en fournir des preuves. Par la foi, Abel, lui, voyait l’invisible, l’agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Il n’avait pas besoin de preuves, comme Caïn son frère, mais de la révélation de Dieu. Son sacrifice ainsi offert sur base de la foi fut agréable à Dieu, celui de son frère fut rejeté. Caïn avait tous les éléments de conviction que la religion de sa propre invention était inutile, car elle ne put l’aider à recouvrer une vraie communion avec Dieu. Mais, entêté, incrédule et meurtrier, il demeura quand-même attaché à sa religion et repoussa le conseil de Dieu. Ici, il n’était plus question d’un choix fondé sur une logique quelconque, sur la justice ou la vérité, mais simplement sur le fanatisme religieux. Le jugement selon la justice est basé sur la foi et le jugement selon l’apparence est fondé sur le fanatisme. Caïn était un fanatique, mais il ne pouvait pas obéir.
Il n’y a rien que nous puissions faire qui plaise à Dieu, à moins que Dieu seul le réalise en nous (Es 26:12). Lorsque les gens, même de bonne foi, prennent l’initiative de défendre la cause de Dieu sans en avoir la révélation et le mandat, ils sont dans le pur fanatisme religieux, et tout ce qu’ils feront ne sera qu’abomination devant l’Eternel.  Les trois amis de Job n’ont-ils pas versé beaucoup de sueur dans la cause qu’eux appelaient « prouver la justice de mon créateur » (Job 36:2) ? Mais savaient-ils qu’ils étaient en train de provoquer la colère de Dieu ? Et puis, à quoi bon cette sueur ? car à l’issue Dieu a menacé de les tuer, parce que, dit-il, ils n’avaient pas parlé selon la droiture comme Job l’avait fait. Et pourtant ils ne disaient que de bonnes choses  sur Dieu, mais pas dans la droiture mais dans le fanatisme religieux.
Dieu n’a pas besoin que je dise qu’il est bon, il a seulement besoin que son Esprit le dise en moi. Quand je le dis sans son Esprit, je joue au fanatisme religieux et je deviens une abomination à ses yeux. Par contre, Job disait : Job 27 « 2 Dieu qui me refuse justice est vivant! Le Tout-Puissant qui remplit mon âme d'amertume est vivant! », Job 34 « 5 Job dit: Je suis innocent, Et Dieu me refuse justice » De tels propos sonnaient très choquants dans les oreilles des fanatiques, et pourtant au finish Dieu a attesté que c’est Job qui a parlé avec droiture.
Nous n’avons pas besoin de paroles doucereuses, caressantes ou flatteuses, et notre Dieu les tolère le moins. Nous avons besoin de paroles qui sont prononcées dans la droiture et dans la Vérité, qu’elles sonnent choquantes ou pas. Dieu exige la droiture, pas le fanatisme. Le fanatisme religieux chasse la lumière et retient l’âme dans l’aveuglement et l’irréflexion. Il est bien beau de dire qu’on aime Dieu. Il est bien beau de choisir de le servir ou de lutter pour sa cause. Mais il faut en avoir la révélation et la compréhension du plan de Dieu selon les saintes écritures, pour ne pas tomber dans le fanatisme religieux. Les juifs étaient plus penchés à suivre les injonctions de leurs leaders religieux plutôt que le témoignage que Dieu le Père avait déroulé devant leurs yeux en faveur de son Fils Jésus de Nazareth, parce qu’ils étaient fanatiques de leurs religions, mais très hostiles à la Vérité.
Ils avaient tous les éléments de preuve que Jésus de Nazareth était bel et bien le Messie, le Roi des Juifs. A une occasion donnée, lorsqu’ils avaient mangé des pains et qu’ils étaient rassasiés, ils voulaient même l’enlever en vue de l’investir Roi des Juifs de force (Jn 6:1-15). Pour des pains, oui, ils l’acceptaient comme Roi ; mais pour la Vérité, pas question. Le monde entier est disposé à le recevoir comme Celui qui guérit, bénit, etc., mais très peu nombreux seulement peuvent l’accepter comme Seigneur. Et Jésus répondit à ces Juifs : Jn 6 « 27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau ». 
Mais, entêtés, incrédules et meurtriers, ils demeurèrent quand-même attachés à leurs religions et repoussèrent le conseil de Dieu. Ici, il n’était plus question d’un choix fondé sur une logique quelconque, sur la justice ou la vérité, mais simplement sur le fanatisme religieux. Devant les instances de Pilate qui affirmait que cet homme était juste et qu’il ne voulait pas porter sur lui son sang, ils ont assumé leur fanatisme en ses termes « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ». Ils préférèrent ainsi les ténèbres à la lumière, avec toutes les conséquences que cela comporte, notamment deux millénaires de malheur.
 Tout fanatisme est aveugle et illogique, non seulement dans le domaine religieux, d’ailleurs. Dans le domaine sportif, lorsqu’une personne sympathise pour une équipe de football, elle n’a pas de raisons logiques pour étayer sa prise de position. On peut même assister à des scènes de violence entre deux blocs de fanatiques, et après enquête on constaterait qu’un bloc n’aurait accepté d’avaler la défaite de son équipe, ou qu’une équipe ou une célébrité se serait fait insulter et ses supporteurs n’ont pas pu tolérer, etc. Mais notre Dieu n’a pas besoin de fans, il ne veut pas que nous l’aimions, le suivions ou le servions par fanatisme, mais par son Esprit. Chaque fois que quelqu'un essaie de le suivre, le Seigneur veut toujours savoir les raisons profondes de cet engagement, et il pose la question « Que cherchez-vous ? » (Jn 1 :38).
Pierre a plusieurs fois essayé de se comporter en fanatique pour Christ, mais chaque fois le Seigneur le réprimait. Une fois le Seigneur annonçait ses souffrances et sa mort, Pierre sans rien comprendre du plan de Dieu, se mit à le reprendre : Mt 16 « 22 A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas ». Sur le champ le Seigneur a contrecarré cet esprit de fanatisme « 23 Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes ». Pierre était pour sa part convaincu qu’il aimait beaucoup le Seigneur et que, par conséquent, il ne tolérerait pas l’entendre prédire de mauvaises choses sur lui-même. Il faut noter ce qui s’était passé juste bien avant cette scène : Pierre avait répondu par révélation du Père que Jésus de Nazareth est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus lui avait alors dit qu’il était heureux pour avoir reçu cette révélation de son Père qui est dans les cieux.
Une chose similaire eut encore lieu dans la chambre haute, Jésus annonçant une fois de plus ses souffrances et sa mort déclare à ses disciples qu’ils le laisseront seul. Une fois de plus Pierre ne tolère pas et pense pouvoir corriger l’oracle du Seigneur : Lc 22 « 33 Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort ». Alors, pour lui prouver que son oracle ne pouvait pas faillir, le Seigneur donna un signe à Pierre « 34 Et Jésus dit: Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui que tu n'aies nié trois fois de me connaître ». Celui qui est assis dans le fanatisme ou le prosélytisme perd de vue les saintes écritures. En l’occurrence, Pierre perdait de vue ce que les saintes écritures avaient prédit dans Zacharie 13 « 7 Épée, lève-toi sur mon pasteur Et sur l'homme qui est mon compagnon! Dit l'Éternel des armées. Frappe le pasteur, et que les brebis se dispersent! Et je tournerai ma main vers les faibles ». C’est plus tard après la résurrection du Seigneur, après qu’ils furent remplis du Saint-Esprit, qu’ils reprirent cette écriture en rédigeant les Evangiles : Mc 14 « 27 Jésus leur dit: Vous serez tous scandalisés; car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées » et Mt 26:31. Si donc Pierre avait accompagné Jésus en prison et à la mort, cette parole de l’écriture eût failli et Dieu eût été menteur. Aussi, le Seigneur ne se fût pas prévalu d’était l’unique Sauveur du monde car Pierre l’eût assisté dans cette tâche.
Une autre fois encore, cette fois-ci à l’arrestation de Jésus, l’un de ceux qui étaient avec lui  frappa de l’épée un serviteur du souverain sacrificateur et lui arracha une oreille. Sur le champ encore Jésus, le Maitre de la justice et l’instructeur de la logique divine, les rappela tous à l’ordre en ces termes : Mt 26 « 52 Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. 53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges? 54 Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi? » Depuis le jardin d’Eden, le zèle fanatique est un train qui chemine vers la violence physique. Lorsqu’une personne prend des initiatives sans la révélation, elle s’écarte forcément des saintes écritures et l’aboutissement de sa démarche est le crime, et c’est là que voulaient en venir les apôtres.
Après l’accomplissement du signe, Pierre s’est souvenu et repenti. Peu avant de se séparer de ses disciples, le Seigneur demande à Pierre s’il l’aime plus que tous les autres et Pierre répond par l’affirmatif. Mais le Seigneur répète pour la deuxième et la troisième fois la même question, parce qu’il disait à Pierre de paître ses agneaux (Jn 15:19). C’était une grande responsabilité et il fallait en être conscient avant de répondre à la question. Pierre a alors compris que le zèle fanatique ne servait à rien, mais qu’il avait seulement besoin de la grâce de Dieu pour le servir selon son plan et sa révélation, et par son Esprit. Il serait mieux de ne rien faire ou ne rien prétendre faire pour Dieu lorsqu’on n’a pas son mandat explicit, au lieu d’engager des initiatives par zèle fanatique et se retrouver dans la réprobation.

Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !

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