Friday, 20 September 2013

La religion de Caïn (1)


Ge 4 « 3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre ». Oh Caïn l’adorateur ! parmi ceux qui sont nés de la femme il a été le tout premier sur la terre à engager l’acte d’adoration : il ne pouvait pas vivre sans adorer, il était vraiment spirituel ou
religieux. Adam et Eve n’avaient même jamais songé à cela, ils ne pouvaient pas égaler Caïn quant au caractère religieux. En effet Adam, de par sa création par la Parole de Dieu, avait un caractère tel qu’il ne pouvait rien entreprendre de ses propres initiatives ; mais en tout il s’attendait à Dieu. Il fallait que Dieu parle ou révèle pour qu’il pût agir. Il n’en était pas ainsi de Caïn : sans la Parole de Dieu, sans la révélation de Dieu, il prenait ses propres initiatives pour rendre un culte à Dieu. Il ne pouvait pas dormir sans prier, il observait peut-être des jours de jeûne ou de veillée de prière, etc., pour, selon lui, rester en parfaite communion avec l’Eternel son Dieu.
Et beaucoup de ses descendants observent aujourd’hui la même conduite : ils initient beaucoup d’actions et d’entreprises spirituelles qui leur font l’illusion qu’ils sont en parfaite communion avec l’Eternel leur Dieu. Au comble de cette vie spirituelle relevant de ses propres initiatives Caïn s’engage à offrir à Dieu un sacrifice : il choisit les prémices de son labeur : les meilleurs fruits, de jolies fleurs, et tout le reste qui lui semblait agréable ; il s’y laissait aller comme cela lui semblait bon. Bien évidemment il n’y a rien que nous puissions faire soit par hasard soit à notre avis qui puisse être agréable à Dieu. Tous les mécanismes que nous pouvons concevoir par nous-mêmes ne peuvent aucunement nous procurer une communion avec Dieu : Jr 30 « 21 Son chef sera tiré de son sein, Son dominateur sortira du milieu de lui; Je le ferai approcher, et il viendra vers moi; Car qui oserait de lui-même s'approcher de moi? Dit l'Éternel ».  Nous ne cherchons pas Dieu, nous n’allons pas à lui parce que nous l’aimons mais parce que lui-même nous attire à lui : Jn 6 « 44 Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour ». 
Tout ce qui ne vient de Dieu ne peut pas ramener à Dieu. Nos idées géniales, nos opinions nobles et nos initiatives positives sont vaines et abominables, seule la pensée de Dieu est salvatrice et agréable à Dieu. Dieu a ainsi révélé sa pensée à Abel. Abel, lui, ne s’y est pas lancé comme Caïn, mais il a agit par la foi assise sur la révélation de la Vérité : Hb 11 « 4 C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort ». Et Voici cette Vérité : Hé 9 « 22 Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon ». 
Notre Dieu est respectueux de ses propres principes : la purification exige le sang car la souillure implique le sang, le pardon exige le sang car le péché implique le sang. L’ennemi est passé par la femme pour entraîner toute l’humanité dans la chute, et le Sauveur a dû passer par la femme pour relever l’humanité de cette chute ; quand l’ennemi séduisit cette femme, elle était encore vierge, mais épousée à un homme, et de même l’enfant qui devait être Emmanuel a dû naitre d’une femme encore vierge et épousée à un homme. Les mêmes principes qui président à la chute doivent aussi présider au rachat. Si l’humanité était tombée au moyen d’un fruit végétal, Dieu aurait dû sauver cette même humanité par la voie d’un fruit végétal.
Qui dit péché ou souillure évoque directement le sang, car l’âme est dans le sang, et le sang anime la chair. Les actes de péché portent un autre nom : ‘les désirs/œuvres de la chair’ : Ga 5 « 16 Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair ». Ensuite Paul énumère à partir du verset 19 ces désirs de la chair commençant par l’impudicité, l’impureté, la dissolution, concepts qui se rapportent tous trois au sexe. Paul termine son énumération par un point de suspension au verset 21 en indiquant « … et les choses semblables ». Manger naturellement une pomme végétale, cela n’est aucunement semblable à la fornication. Mais la pédophilie, par exemple, n’a pas été énumérée mais est semblable aux autres désirs de la chair car elle est une forme pervertie de la sexualité et a directement trait au sang. Il est donc non seulement incompatible avec la Bible, mais aussi inconcevable et inintelligible de penser que Eve aurait mangé une pomme pour souiller le sang de toute l’humanité, ou que toute l’affaire se serait réglée au moyen des feuilles de figuier, ou de tout autre produit de la terre.
Ainsi Abel était humble de cœur comme son père Adam, et Dieu lui a révélé tous ces mystères pour qu’il offrît un sacrifice agréable. Sans la révélation divine, les pensées de l’homme conduisent tout droit à côté de la Vérité. Eve a désobéi à la Parole de Dieu et a commis le péché, c.-à-d. qu’elle a souillé le sang de toute l’humanité en accomplissant un désir de la chair. Les désirs de la chair sont en rapport avec le corps humain, unique raison pour laquelle les deux se sont reconnus nus, après avoir partagé le péché ou le désir de la chair.  En rapport avec cela, Adam a référé ses idées aux feuilles de figuier pour couvrir leur nudité, ce qui était inefficace car les produits de champs (feuilles, herbes, fruits, fleurs, etc.) n’avaient rien à foutre dans cette affaire qui n’engageait que le sang. Dieu en intervenant est allé tout droit au but : il a versé le sang de l’agneau pour l’expiation du péché et pour la couverture de la nudité d’Adam et Eve. Adam s’est alors senti apaisé d’être remis dans la parfaite communion avec son créateur au moyen du sang de l’agneau. Cela valait une leçon pour Adam et pour toute sa descendance,  à savoir que les affaires de sang ne se règlent qu’au moyen du sang.
Mais la religion de Caïn consiste à s’obstiner dans l’erreur. Il est alors revenu à la même approche des ‘produits de la terre’, approche traduisant à la fois une négation de la Vérité et un entêtement. Abel a suivi la voie de la Vérité, il a égorgé un agneau selon la révélation. Tout compte fait, le sacrifice d’Abel plût à Dieu car il était offert dans la Vérité. Ge 4 « 5 Caïn fut très irrité et son visage fut abattu ». En fait, Caïn réalisa qu’il était dans l’erreur et que son frère était dans la vérité.
Dieu qui est juste intervint pour exhorter Caïn : Ge « 6 Et l'Éternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? 7 Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui ». Réaction de Caïn : « 8 Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua ». Avant de juger Caïn pour son meurtre, l’une des œuvres de la chair citées dans Galates 5 (voir plus haut), l’Eternel juste et miséricordieux visita Caïn de nouveau, pour voir s’il reviendrait aux bons sentiments pour se repentir, mais Caïn démontra devant l’Eternel qu’il était instruit, un  homme de droit qui maîtrise l’administration de la preuve « 9 L'Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère? »
Caïn en tuant son frère Abel, avait pris toutes les précautions d’effacer toutes les traces et faire disparaitre toutes les preuves possibles. Dieu ne voyait plus les traces d’Abel, c’est pourquoi il demanda « Où est ton frère Abel ? » Il avait toute la sagesse de son père, le malin, ce qui en faisait un homme très prudent, un criminel et criminologue très avisé. Dans cette confiance en soi, il répondit à l’Eternel Dieu Tout-puissant « Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ? » En d’autres termes : si Abel est mort, cela ne m’engage pas, sinon veux-tu me fournir des preuves que moi j’ai tué Abel ? Le droit sous sa forme humaine est diabolique et l’administration de la preuve est luciférienne. La justice que nous avons obtenue de Dieu en Jésus-Christ, nous l’avons obtenue non pas de droit, mais par la grâce.
Caïn n’a pas besoin de cette grâce, car il considère ce qui l’a (son génie, sa connaissance, sa sagesse et ses exploits) de loin plus précieux que cette grâce. Et il s’entête…    La deuxième partie vient.


Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !

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