Ge 4 « 3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel
une offrande des fruits de la terre ». Oh Caïn l’adorateur ! parmi ceux qui sont nés de la femme il a été le
tout premier sur la terre à engager l’acte d’adoration : il ne pouvait pas
vivre sans adorer, il était vraiment spirituel ou
religieux. Adam et Eve
n’avaient même jamais songé à cela, ils ne pouvaient pas égaler Caïn quant au
caractère religieux. En effet Adam, de par sa création par la Parole de Dieu,
avait un caractère tel qu’il ne pouvait rien entreprendre de ses propres
initiatives ; mais en tout il s’attendait à Dieu. Il fallait que Dieu
parle ou révèle pour qu’il pût agir. Il n’en était pas ainsi de Caïn :
sans la Parole de Dieu, sans la révélation de Dieu, il prenait ses propres
initiatives pour rendre un culte à Dieu. Il ne pouvait pas dormir sans prier,
il observait peut-être des jours de jeûne ou de veillée de prière, etc., pour, selon lui, rester en parfaite
communion avec l’Eternel son Dieu.
Et beaucoup de ses descendants observent
aujourd’hui la même conduite : ils initient beaucoup d’actions et
d’entreprises spirituelles qui leur font l’illusion qu’ils sont en parfaite
communion avec l’Eternel leur Dieu. Au comble de cette vie spirituelle relevant de ses propres initiatives
Caïn s’engage à offrir à Dieu un sacrifice : il choisit les prémices de
son labeur : les meilleurs fruits, de jolies fleurs, et tout le reste qui
lui semblait agréable ; il s’y laissait aller comme cela lui semblait bon.
Bien évidemment il n’y a rien que nous puissions faire soit par hasard soit à
notre avis qui puisse être agréable à Dieu. Tous les mécanismes que nous
pouvons concevoir par nous-mêmes ne peuvent aucunement nous procurer une
communion avec Dieu : Jr 30 « 21
Son chef sera tiré de son sein, Son dominateur sortira du milieu de lui; Je le
ferai approcher, et il viendra vers moi; Car
qui oserait de lui-même s'approcher de moi? Dit l'Éternel ». Nous ne cherchons pas Dieu, nous n’allons pas à
lui parce que nous l’aimons mais parce que lui-même nous attire à lui : Jn 6 « 44 Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a
envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour ».
Tout ce qui ne vient de Dieu ne peut pas ramener à
Dieu. Nos idées géniales, nos opinions nobles et nos initiatives positives sont
vaines et abominables, seule la pensée de Dieu est salvatrice et agréable à
Dieu. Dieu a ainsi révélé sa pensée à Abel. Abel, lui, ne s’y
est pas lancé comme Caïn, mais il a agit par la foi assise sur la révélation de
la Vérité : Hb 11 « 4 C'est par la foi
qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par
elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c'est par elle
qu'il parle encore, quoique mort ». Et Voici cette
Vérité : Hé 9 « 22 Et presque tout,
d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas
de pardon ».
Notre Dieu est respectueux de ses propres
principes : la purification exige le sang car la souillure implique le
sang, le pardon exige le sang car le péché implique le sang. L’ennemi est
passé par la femme pour entraîner toute l’humanité dans la chute, et le Sauveur
a dû passer par la femme pour relever l’humanité de cette chute ; quand l’ennemi
séduisit cette femme, elle était encore vierge, mais épousée à un homme, et de
même l’enfant qui devait être Emmanuel a dû naitre d’une femme encore vierge et
épousée à un homme. Les mêmes principes qui président à la chute doivent aussi présider au
rachat. Si l’humanité était tombée au moyen d’un fruit végétal, Dieu aurait dû sauver
cette même humanité par la voie d’un fruit végétal.
Qui dit péché ou souillure évoque directement le
sang, car l’âme est dans le sang, et le sang anime la chair. Les actes de péché
portent un autre nom : ‘les désirs/œuvres de la chair’ :
Ga 5 « 16 Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous
n'accomplirez pas les désirs de la chair ». Ensuite Paul énumère à partir du verset 19 ces désirs de la chair
commençant par l’impudicité, l’impureté, la dissolution, concepts qui se
rapportent tous trois au sexe. Paul termine son énumération par un point de
suspension au verset 21 en indiquant « … et les choses semblables ». Manger naturellement
une pomme végétale, cela n’est aucunement semblable à la fornication. Mais la
pédophilie, par exemple, n’a pas été énumérée mais est semblable aux autres
désirs de la chair car elle est une forme pervertie de la sexualité et a
directement trait au sang. Il est donc non seulement incompatible avec la
Bible, mais aussi inconcevable et inintelligible de penser que Eve aurait mangé
une pomme pour souiller le sang de toute l’humanité, ou que toute l’affaire se
serait réglée au moyen des feuilles de figuier, ou de tout autre produit de la
terre.
Ainsi Abel était humble de cœur comme son père
Adam, et Dieu lui a révélé tous ces mystères pour qu’il offrît un sacrifice
agréable. Sans la révélation divine, les pensées de l’homme conduisent tout
droit à côté de la Vérité. Eve a désobéi à la Parole de Dieu et a commis le
péché, c.-à-d. qu’elle a souillé le sang de toute l’humanité en accomplissant
un désir de la chair. Les désirs de la chair sont en rapport avec le corps
humain, unique raison pour laquelle les deux se sont reconnus nus, après avoir
partagé le péché ou le désir de la chair. En rapport avec cela, Adam a référé ses idées
aux feuilles de figuier pour couvrir leur nudité, ce qui était inefficace car
les produits de champs (feuilles, herbes, fruits, fleurs, etc.) n’avaient rien
à foutre dans cette affaire qui n’engageait que le sang. Dieu en intervenant
est allé tout droit au but : il a versé le sang de l’agneau pour
l’expiation du péché et pour la couverture de la nudité d’Adam et Eve. Adam
s’est alors senti apaisé d’être remis dans la parfaite communion avec son
créateur au moyen du sang de l’agneau. Cela valait une leçon pour Adam et pour toute
sa descendance, à savoir que les
affaires de sang ne se règlent qu’au moyen du sang.
Mais la religion de Caïn consiste à s’obstiner
dans l’erreur. Il est alors revenu à la même approche des ‘produits de la
terre’, approche traduisant à la fois une négation de la Vérité et un
entêtement. Abel a suivi la voie de la Vérité, il a égorgé un agneau selon la
révélation. Tout compte fait, le sacrifice d’Abel plût à Dieu car il était
offert dans la Vérité. Ge 4 « 5 Caïn
fut très irrité et son visage fut abattu ». En fait, Caïn réalisa qu’il était dans l’erreur et que son frère était
dans la vérité.
Dieu qui est juste intervint pour exhorter
Caïn : Ge « 6 Et l'Éternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu
irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? 7 Certainement, si tu agis bien, tu relèveras
ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se
portent vers toi: mais toi, domine sur lui ». Réaction de Caïn : « 8 Cependant, Caïn adressa la parole à son frère
Abel; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel,
et le tua ». Avant de juger Caïn pour son meurtre, l’une des œuvres
de la chair citées dans Galates 5 (voir plus haut), l’Eternel juste et
miséricordieux visita Caïn de nouveau, pour voir s’il reviendrait aux bons
sentiments pour se repentir, mais Caïn démontra devant l’Eternel qu’il était
instruit, un homme de droit qui maîtrise
l’administration de la preuve « 9
L'Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas;
suis-je le gardien de mon frère? »
Caïn en tuant son frère Abel, avait pris toutes
les précautions d’effacer toutes les traces et faire disparaitre toutes les
preuves possibles. Dieu ne voyait plus les traces d’Abel, c’est pourquoi il
demanda « Où est ton frère Abel ? » Il avait toute la
sagesse de son père, le malin, ce qui en faisait un homme très prudent, un
criminel et criminologue très avisé. Dans cette confiance en soi, il répondit à
l’Eternel Dieu Tout-puissant « Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon
frère ? » En d’autres termes : si Abel est mort, cela ne
m’engage pas, sinon veux-tu me fournir des preuves que moi j’ai tué Abel ?
Le droit sous sa forme humaine est diabolique et l’administration de la preuve
est luciférienne. La justice que nous avons obtenue de Dieu en Jésus-Christ,
nous l’avons obtenue non pas de droit, mais par la grâce.
Caïn n’a pas besoin de cette grâce, car il
considère ce qui l’a (son génie, sa connaissance, sa sagesse et ses exploits)
de loin plus précieux que cette grâce. Et il s’entête… La deuxième partie vient.
Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes
bénédictions !
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