Titre généalogique (1)

« Voici ceux qui partirent de Thel-Mélach, de Thel-Harscha, de Kerub-Addon, et d’Immer, et qui ne purent pas faire connaître leur maison paternelle et leur race, pour prouver qu’ils étaient d’Israël » Né 7:61. C’est bon et simple de dire qu’on est d’Israël, mais chacun doit brandir son titre généalogique pour le prouver. Il est facile de clamer tout haut:

‘j’appartiens à Christ’, mais fais connaître ta maison paternelle, ta lignée jusqu’à Christ! L’homme Jésus, qui était fils de Dieu, avait son titre généalogique. En tant qu’homme, sa lignée démontre qu’il était fils de David, fils de Juda, fils d’Abraham, fils d’Adam, fils de Dieu (Lc 3:23-38). Il ne pouvait pas être fils de Dieu et ne pas appartenir à la lignée d’Adam qui était le premier fils de Dieu selon la création. L’homme Jésus ne pouvait pas appartenir à la lignée de Caïn, dont la Bible dit qu’il était du malin (1Jn 3:12). On ne peut pas appartenir à Christ et rejeter les enseignements des apôtres: ils étaient les premiers chrétiens par la Parole de Dieu.

Lorsque Dieu créa l’homme, il le bénit (Ge 1:27-28). Comme Dieu est parfait, saint et éternel, de même sa bénédiction est parfaite, sainte et éternelle. L’homme que Dieu a béni a été béni pour toujours. Cette bénédiction a poursuivi la postérité de cet homme. Aucun homme de la postérité d’Adam n’est maudit. A coté de cette lignée d’Adam, il y a eu une autre lignée parallèle qui nous est présentée dans Genèse 4 à partir du 17^e verset. L’ancêtre de cette lignée est Caïn, le maudit (Ge 4:11). Adam était fils de Dieu, il était béni avec sa postérité éternellement. Caïn était fils du malin, et il était maudit avec sa postérité éternellement.

En effet, les bénédictions faites à Adam (Ge 1:28): être fécond, multiplier, remplir la terre et l’assujettir, dominer, ont poursuivi Abraham à qui il fut dit, entre autres, que sa postérité possèdera la porte de ses ennemis. Les mêmes bénédictions ont poursuivi cette lignée jusqu’à se concrétiser en Jésus qui était la semence même promise qui devait une fois pour toutes écraser la tête de l’autre lignée. C’est pourquoi il dit aux siens: « Voici je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les corpions, et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire » Lc 10:19. Ici s’accomplit cette promesse de posséder la porte de l’ennemi.

Abraham, que les bénédictions et promesses faites premièrement à son père Adam avaient poursuivi, s’est identifié et distingué au moyen de la foi et l’obéissance. Dieu qui est juste, qui avait connu Abraham quand il était dans les reins d’Adam, qui avait déjà vu sa foi et son obéissance avant qu’il ne fût formé dans le sein de sa mère; le jour où Abraham parut sur la terre et qu’il eut 75 ans, il l’appela et lui prononça les bénédictions de sa race. Pour prouver à la face du monde qu’il n’est pas un Dieu de l’arbitraire et qu’il ne choisit pas les élus par sentiment, il soumit Abraham à toute forme d’épreuve jusqu’à ce que l’histoire fût témoin de la foi et de l’obéissance d’Abraham. Dieu rendit ainsi témoignage à Abraham, à la face du monde entier, qu’il avait la foi comme un grain de moutarde.

La postérité d’Abraham, héritière des bénédictions et promesses depuis Adam, se prolongea en Isaac. Mais il naquit à Abraham d’autres fils et filles selon la chair, pas selon la parole des promesses et des bénédictions. Isaac pareillement eut un héritier des bénédictions et des promesses faites à son ascendance, et un autre fils renégat. Ce scénario a continué ainsi, les hommes se multipliaient et les hommes leur naissaient soit du sang, soit de la volonté de la chair, soit encore de la volonté de l’homme (Jn 1:13). Et dans tout ça, Dieu regardait la lignée de la foi et de l’obéissance dans le cœur.

Quelques siècles plus tard, ces enfants qui sont nés du sang, de la volonté de la chair ou de la volonté de l’homme d’Abraham se tiennent devant l’homme Jésus et se prévalent être la postérité d’Abraham (nous sommes dans Jean 8). Il leur répond: «Je sais que vous êtes de la postérité d’Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous» v.37. Ici, le Seigneur reconnait leur postérité charnelle, de même que Dieu avait reconnu la filiation charnelle d’Ismaël à Abraham «Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité» Ge 21:13. Mais quant à l’alliance, Dieu voyait Abraham avec un seul fils, Isaac «J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine» Ge 17:21 ; «Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac » Ge 22:2. C’est dans cet esprit que Jésus aussi remet en cause la généalogie de ces juifs, bien qu’ils fussent enfants d’Abraham du point de vu charnel: «Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham » Jn 8:39b.

Ces juifs étaient des ‘Eaüs’ et ‘Ismaëls’ qui ne prouvaient pas prouver par leurs œuvres qu’ils étaient enfants d’Abraham. Les œuvres d’Abraham étaient les œuvres de la foi manifestées au moyen de l’obéissance à la Parole de Dieu, la Vérité. Or, ces soi-disant ‘postérité d’Abraham’ cherchaient à faire mourir le Seigneur tout simplement parce qu’il leur avait dit la Vérité. Et il ajouta: «Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait » v.40 ; « et moi, parce que je dis la Vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la Vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? Celui qui est de Dieu écoute les Paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu » v.45-47. Jésus était fils de David, fils d’Abraham, fils d’Adam, fils de Dieu. Ceux qui ne sont pas fils d’Abraham ne sont pas fils de Dieu.

Et quelle est la preuve qu’on est de Dieu? ce n’est pas le fait d’appartenir à telle église, ou de porter le titre de pape, pasteur, révérend, prophète, évangéliste, apôtre, ou de prophétiser, chasser les démons, opérer les miracles au nom de Jésus; loin de là! L’unique moyen par lequel nous prouvons que nous sommes enfants d’Abraham, le Seigneur nous le donne ici: Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu: La  foi et l’obéissance à la Vérité. Les bénédictions poursuivent toujours ceux dont le cœur, à l’exemple de leur père Abraham, est disposé à obéir à la Vérité; mais à tous ceux qui se sentent blessés par la Vérité, le Seigneur dit: vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.

Dieu est Esprit et tous ses enfants sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de l’Esprit de Dieu au moyen de la Parole. Car en Elle est le pouvoir d’engendrer les enfants de Dieu, ceux-là qui croient en Elle (Jn 1:12-13). Ainsi, Adam, avant d’exister dans la chair, il a existé d’abord comme esprit créé à l’image de Dieu et selon sa ressemblance au moyen de la parole de Dieu, et en tant que tel, il ne pouvait pas tomber et, en conséquence Dieu ne serait jamais devenu Sauveur, Rédempteur, Miséricordieux, Guérisseur, etc. Dieu forma de la poussière de la terre un corps de chair sujet à toute forme de faiblesse.

Mais l’esprit connaissait toujours ses origines. La chair pouvait faiblir, mais l’esprit était toujours bien disposé, comme l’a si bien reconnu le Seigneur à Gethsémané «L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible» Mt 26:41b. Le titre généalogique est donc, non pas charnel, mais spirituel, étant donné que « c’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien.» Jn 6:63a. Et cet esprit qui vivifie est la parole de Dieu « mes paroles sont esprit et vie » Jn 6:63b. Les enfants d’Abraham devant Dieu sont ceux-là qui ont en eux le cœur d’Abraham.

Dans le livre de Néhémie où nous avons lu à l’introduction, il est écrit plus bas que les sacrificateurs qui n’avaient pas retrouvé leurs titres généalogiques furent exclus du sacerdoce. D’autres avaient perdu leur généalogie parce qu’ils s’étaient engagés dans des mariages avec les filles de Babylone où ils étaient en captivité. Comme ces enfants d’Israël, des chrétiens et des églises chrétiennes ont épousé des pensées et des traditions du monde, suivant le modèle de la mère des églises qui est l’Eglise Catholique Romaine. Avec le mariage historique qu’il y eut au quatrième siècle entre l’église de Christ et l’empire romain sous Constantin le Grand, elle s’est chargée de tout le paganisme qu’on peut s’imaginer: les cultes des morts, la reine du ciel, le purgatoire, les gris-gris tels que chapelet, eau bénite, l’intermédiation des saints, etc. à tel enseigne qu’aujourd’hui ses enfants n’ont plus de titre généalogique qui permette de prouver leur appartenance à Christ. Par contre, ils s’identifient bien aisément au monde.

Ils ne sont pas en mesure de prouver qu’ils sont fils d’Abraham, ils peuvent seulement y prétendre dans le vide, comme ces juifs le faisaient devant Jésus. Mais produire les œuvres d’Abraham, ils ne le peuvent. Les œuvres d’Abraham, c’est la foi et l’obéissance à la Vérité: quand Dieu parle nous nous taisons, nous croyons et nous obéissons. Mais eux, quand Dieu parle, ils ont des répliques: oui, c’est vrai mais… ! Toutes les églises filles de l’église mariste et papiste se comportent également de la même manière. Elles ont l’incapacité de se courber devant la Vérité, car elles ne sont pas de la généalogie de la Vérité.

La carte d’identité des enfants célestes c’est ‘les œuvres d’Abraham’: Dieu parle, il croit et il obéit, il ne prend point plaisir au mal, mais se réjouit dans la Vérité. La preuve à présenter qu’on est fils d’Israël (chrétien) est «celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu.» Ceci aussi permet à chacun de s’examiner, comment ton cœur réagit face à la Vérité céleste: tu deviens tout triste, irrité, gêné, contrarié, ou alors ton cœur se réjouit et tu loue le Seigneur?

Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes bénédictions !