« 44 Vous avez pour père le
diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier
dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a
pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond;
car il est menteur et le père du mensonge » Jn 8. Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie (Jn 14:6). Dieu, son
Père, est donc le Père de la vérité; et voilà de l’autre côté
le diable qui est
le père du mensonge. Il est utile d’établir ce parallélisme entre les deux
lignées.
Dans ce passage chaque mot est à prendre dans
toute son importance: le père du mensonge ne se tient pas dans la vérité. Ces propos sont adressés aux fils du diable qui avaient cru à la
vérité (v.30-31). Ainsi, il n’est pas dit que le diable ou ses fils ne
peuvent pas croire en la vérité ou dire la vérité, etc., non! Nous devons
respecter les termes. Dans le jardin d’Eden le diable a dit une vérité à la
femme (Ge 3:1), dans le désert il a dit des vérités quand il a tenté Jésus,
au milieu des fils de Dieu dans la présence de Dieu pour accuser Job il a dit des
vérités (Job 1:9-10), et les démons que Jésus chassait des gens qu’ils
possédaient confessaient toujours qu’il était le Christ. Si quelqu’un dit que
Dieu est bon, grand et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté; il
dit la vérité. Mais ceci ne signifie pas qu’il n’est pas menteur! Le diable
sait, croit et confesse bien plus que cela, mais voilà qu’il est et reste
menteur et père du mensonge. Qu’est-ce alors que le mensonge?
Dans ce passage nous avons lu que le menteur ne se
tient pas dans la Vérité. Et le Seigneur avait dit à ceux qui avaient cru en
lui : «31 Si vous demeurez dans ma
parole, vous êtes vraiment mes disciples» Les disciples de la
Vérité sont ceux-là qui, non seulement disent ou croient en la Vérité, mais s’y
tiennent ou y demeurent; et voilà ce que le menteur ne peut pas faire. Il peut
aussi croire, dire ou confesser la vérité, mais il ne peut pas se tenir dans
toute la Vérité. King James a rendu
“If ye continue in my word.“ Ainsi le menteur est celui qui ne se tient pas, ne
demeure pas ou ne continue pas dans la vérité jusqu’au bout, quand bien même il
puisse y croire ou la confesser. La vérité a une nature pure et éternelle et en
elle il n’y a ni changement ni ombre de variation (Jc 1:17), elle est lumière et
il n’y a point en elle de ténèbres (1Jn 1:5).
Nous savons bien que la vérité est Christ (Jn 14:6). La vérité
est la parole de Dieu telle que prononcée, comprise et présentée par Dieu
lui-même (voir la publication La Parole de Dieu dans ta bouche est Vérité). Chaque
verset biblique, pour être vérité, ne doit avoir qu’une compréhension et une
présentation biblique, pas théologique. La parole de Dieu comprise et présentée
d’un certain point de vue particulier, c’est cela le mensonge. Un verset
biblique sorti du contexte biblique global, n’est pas vérité. C’est ici même le
sens de se tenir ou ne pas se tenir dans la vérité. Celui qui se tient
dans la vérité a, non seulement la lettre, mais aussi l’esprit de la vérité,
l’inspirateur des saintes écritures, et ne peut aucunement contredire, modifier
ou altérer un seul passage des écritures. Examinons un peu toutes ces vérités que
le diable et ses fils disent depuis le jardin d’Eden (Ge 3), sans jamais
se tenir ou continuer dans la vérité:
« 1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des
champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il
réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » Effectivement
Dieu avait dit. Mais remarquons premièrement ici comment il dit la vérité tout
en la mettant en question: Dieu a-t-il réellement dit? Deuxièmement, il dit
la vérité en la déformant pour créer délibérément une confusion: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin. Le Seigneur
n’avait jamais défendu de manger de
tous les arbres du jardin, mais seulement de celui de la connaissance
du bien et du mal. Troisièmement, il nie la vérité au profit de sa propre
doctrine «4 Alors le serpent dit à la
femme: Vous ne mourrez point; 5
mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que
vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.» Voilà! Le
menteur ne pouvait pas se tenir dans les limites de la parole de Dieu. Il
pouvait tout simplement s’en servir pour introduire subtilement sa doctrine:
mettre en question la parole, tordre la parole puis renverser la parole pour
installer sa propre doctrine.
Satan, lorsque Dieu fit l’éloge de Job (Job 1), ne lui
répliqua pas ‘Non, je ne suis pas
d’accord, Seigneur; je pense que tu exagères un peu’; il crut et fut
d’accord, puis comme toujours il mit en cause cette déclaration divine «9
Et Satan répondit à l'Éternel: Est-ce d'une manière désintéressée que Job
craint Dieu?» Deuxièmement, il dit une vérité avec une intention de la
tordre «10 Ne l'as-tu pas protégé, lui,
sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l'œuvre de ses mains, et ses
troupeaux couvrent le pays.» Ici Satan est en train de clamer haut et fort que
Dieu nous bénit, nous protège, etc. – ce qui est une vérité – et que cela est une corruption pour que nous
puissions le craindre – ce qui est une déformation, nous aurons l’occasion de
le démontrer dans l’une de nos publications ultérieures. Troisièmement, il
introduit sa propre doctrine « 11 Mais étends ta main, touche à
tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu'il te maudit en face. » Même approche
comme dans le jardin d’Eden: se servir de la vérité pour la renverser et
introduire une doctrine propre.
Dans le désert, alors qu’il tentait le Seigneur (Lc 4), Satan
introduisait, accompagnait ou appuyait chacune de ces tentations par une parole
de vérité: «3 Le diable lui dit: Si tu es
Fils de Dieu,…» parce qu’il connaissait la vérité qu’il l’était
effectivement, chose même que tous ses anges confessaient chaque fois qu’ils
rencontraient le Seigneur. Mais fidèle à sa stratégie, il dit cette vérité en
la mettant en cause : «Si tu es Fils de Dieu…» Et puis «6
et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes;
car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux.» La vérité
qu’il a tordue dans ce passage est celle que l’apôtre Jean nous présente dans
sa première épitre au chapitre 5 «19 Nous savons
que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du
malin.» Mais Dieu n’a jamais donné le monde
à Satan, mais il a séduit l’humanité via la femme et a usurpé l’autorité dont
Dieu avait investi Adam. Et même cela étant, ainsi dit l’Eternel Dieu Tout-Puissant
«14 Voici, à l'Éternel, ton Dieu, appartiennent
les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu'elle renferme » Dt 10. Pour terminer
Satan cite Ps 91 :11-12 pas pour que la vérité soit honorée, mais pour amener le
Seigneur à lui obéir. Une remarque très merveilleuse dans cette scène de
tentation est que le Seigneur le ramenait toujours au ‘Il est (aussi) écrit’ lui démontrant qu’il avait cité les écritures
tout en les tordant, les déformant, les altérant et les mettant même en
contradiction avec d’autres passages des saintes écritures. Jésus connaissait
parfaitement les écritures, et c’est cela que chaque chrétien devrait
rechercher avec zèle.
Sans intention d’offenser quiconque, mais dans ma
responsabilité pour laquelle je dois répondre un jour, à savoir celle de
connaître la vérité et de la taire, je me dois de relever un exemple
d’actualité de cette savante manœuvre satanique qui consiste à se servir de la
vérité pour amener le peuple loin de la vérité. Il s’agit du
récital connu sous le titre de «Je vous
salue Marie» qui est censé tiré du chapitre 1 de l’Evangile selon St Luc. Son
introduction qui tire ses références du 28e verset se dit comme suit ‘Je vous salue Marie, pleine de grâce; le
Seigneur est avec vous.’ Tout a bien commencé, mais déjà dès la première
virgule, la vérité est déformée, car l’écriture dit plutôt «28 L'ange entra chez elle, et
dit: Je te salue, toi à qui une grâce
a été faite; le Seigneur est avec toi.» Une grâce a été
faite à Marie, mais elle n’était pas pleine de grâce. Et ceci se confirme
au verset 30 où l’ange lui
dit «Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu». Comme tout pécheur, Marie était troublée et
saisie de crainte, et elle a pu être rassurée parce qu’elle avait trouvé grâce
devant Dieu, comme toi et moi avons trouvé grâce devant le même Dieu en
Jésus-Christ. Dans le premier chapitre de l’Evangile de Saint Jean, la Bible
nous présente un seul qui est plein de grâce et de vérité, il s’appelle la
Parole : «14 Et la parole a été faite
chair, et elle a habité parmi nous, pleine
de grâce et de vérité»
Ensuite ce récital enchaine avec une partie tirée
du verset 42 ‘Tu es bénie entre les femmes, et Jésus, le
fruit de tes entrailles est béni.’ Tout
ceci en préparation de la dernière partie qui, elle, va complètement nier et
renverser la vérité ‘Sainte Marie, Mère
de Dieu: priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre
mort. Amen !’ une nouvelle doctrine romano-païenne et abominable,
puisque Dieu qui est éternel ne peut avoir de mère. Une doctrine en
contradiction avec les saintes écritures qui ne reconnaissent qu’un seul
intercesseur ou avocat des hommes auprès de Dieu, Jésus-Christ le juste; un
seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme (1Tm 2:5, Hé 12:24).
Ces choses sont si capitales, et avec la grâce de
Dieu je vais les développer dans mes prochaines publications. Mais déjà nous
pouvons retenir dans ce numéro que, si la Vérité exclut le mensonge, le mensonge,
lui, n’existe pas sans la vérité. D’ailleurs, le mensonge part toujours
des fondements de la vérité qu’il met en cause, déforme, tord, altère, pour
finir par les nier et les renverser. Et cette démarche s’appelle ‘ne
pas se tenir dans la vérité’. C’est pourquoi, quand une personne ne se
tient pas dans la vérité, il faut lui barrer la route dès la toute première
altération, comme le fit le Seigneur face au serpent qui le tenta dans le
désert, car même les quelques versets bibliques qu’il fait semblant de
reconnaitre, il finira par les nier et les renverser. Le diable ainsi te
quittera comme il quitta alors notre Seigneur.
Il n’existe pas de mensonge bénin et de mensonge
malin, car tout mensonge poursuit le seul but: renverser la vérité. Et ce, d’autant plus que tout mensonge est
identifié dans la généalogie qui remonte jusqu’au menteur et père du mensonge qui
est l’auteur de ce but. L’humanité tout entière est victime d’un seul mensonge
que notre mère Eve laissa passer dans le jardin d’Eden. Aujourd’hui encore tous
les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité avec la prostituée d’Apocalypse 17, et tous les
habitants de la terre se sont enivrés du vin de son impudicité à cause du
mensonge que la femme spirituelle, l’Eglise du Christ, laissa passer en
concluant un mariage avec le paganisme romain (v.2). Ap 2 «29 Que
celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises!»
Si tu te sens béni, partage et répands les
bénédictions !
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