Jn 14 « 7
Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous
le connaissez, et vous l'avez vu. 8
Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit ». Jésus parle de
Dieu, pas dans sa manifestation en tant que Fils, mais en tant que Père ;
et à l’entendre parler, on a l’impression qu’il parle de quelqu’un d’autre. Ce
qui bouleverse les onze
(car ici, Judas est déjà sorti pour aller trahir le
Seigneur), c’est lorsqu’il affirme qu’ils ont déjà vu ce quelqu’un d’autre. Les
onze promènent chacun les regards autour de lui-même et dans toute la chambre,
chacun ne compte que dix compagnons en plus du Seigneur. Ils ne voient pas la
treizième personne, le Père, que Jésus leur charge d’avoir vu. L’un d’eux ne
sait plus se contenir, alors que tous pensent tout bas que le Seigneur exagère
avec des paraboles, même en l’absence de la foule, ou qu’il ne maîtrise pas
bien ce qu’il raconte. Sous pression de cette anxiété il lui demande de leur
montrer le Père pour clore le débat.
C’est au tour maintenant du Seigneur d’être
bouleversé par une pareille requête qui le fait exclamer : Jn 14 « 9 Il y a si longtemps que je suis avec vous, et
tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu:
Montre-nous le Père? 10
Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les
paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure
en moi, c'est lui qui fait les œuvres ». Le Père dont
il parlait était avec eux, et ils le voyaient, le touchaient, mangeaient,
buvaient et marchaient avec lui et ils lui posaient des questions ; et
Philippe tout comme ses compagnons ne le connaissaient pas. Tout le problème
tourne autour du langage du Seigneur : Dieu a ses pensées qui ne sont pas
nos pensées, et son langage n’est pas notre langage. Dieu a un langage que lui seul
comprend. Il faut donc naître de Dieu pour comprendre le langage de Dieu par
l’Esprit de Dieu.
Aucun savant, érudit ou génie n’a accès au langage
de Dieu scellé pour les seuls fils et filles de Dieu. Après que Jésus eût donné
ces explications, les disciples trouvèrent maintenant que son langage était si
claire qu’ils n’avaient plus de question à lui poser au sujet du Père : Jn 16 « 29 Ses disciples lui dirent: Voici, maintenant
tu parles ouvertement, et tu n'emploies aucune parabole. 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes
choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge; c'est pourquoi nous
croyons que tu es sorti de Dieu ». Cela équivaut
que pour les fils et filles de Dieu, il n’y a plus de confusion là-dessus :
2Co 5 « 19 Car Dieu (le Père) était en Christ,
réconciliant le monde avec lui-même ». C’est seulement ceux
qui ont l’Esprit de Dieu qui accèdent à cette compréhension, car il s’agit du
langage de Dieu. Les poussins comprennent le langage de la poule, les fils d’homme
comprennent le langage d’homme ; pareillement il faut être fils de Dieu
pour comprendre le langage de Dieu. Preuve en est que malgré cet
éclaircissement attesté par les onze, jusqu’aujourd’hui, il y a ceux qui
confessent leur foi en Jésus-Christ, et qui pourtant cherchent ou se
représentent le Père en dehors de Jésus. Même après cet exposé, seuls les
enfants de Dieu auront trouvé de l’aide, mais les non-concernés resterons dans
la position de « Je n’ai rien compris ! »
Rentrons dans l’Ancien Testament pour remarquer ce
langage : l’Eternel parlant de l’Eternel. Dans Exode l’Eternel parle de
son ange : Ex 23 « 20 Voici, j'envoie un
ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu
que j'ai préparé. 21
Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, et écoute sa voix; ne lui résiste
point, parce qu'il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. 22 Mais si tu écoutes sa
voix, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis
et l'adversaire de tes adversaires. 23
Mon ange marchera devant toi, et te conduira … ». Ex.32 « 34
Va donc, conduis le peuple où je t'ai dit. Voici, mon ange marchera devant
toi ». Dans ces passages, l’Eternel parle de son ange, et l’ange
de l’Eternel dont il est question est l’Eternel Dieu Tout-Puissant en personne,
car c’est lui en personne qui marchait devant son peuple : Ex 13 « 21 L'Éternel allait devant eux, le jour dans
une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une
colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils marchassent jour et nuit ». Né 9 « 11 Tu fendis la mer devant eux, et ils
passèrent à sec au milieu de la mer; mais tu précipitas dans l'abîme, comme une
pierre au fond des eaux, ceux qui marchaient à leur poursuite ». Mais celui qui
n’est pas né de l’Esprit de Dieu verrait là deux personnages distincts : un
ange de l’Eternel d’un côté et l’Eternel lui-même de l’autre.
Attardons-nous un peu ici sur l’ange de l’Eternel
pour comprendre un peu mieux ce langage de Dieu. Nous retrouvons la scène dans
le sixième chapitre du livre des Juges où les termes ‘ange de
l’Eternel’, ‘Eternel’ et ‘ange de Dieu’ sont indistinctement
employés pour désigner Jéhovah Dieu : « 11 Puis vint l'ange
de l'Éternel, et il s'assit sous le térébinthe d'Ophra, qui appartenait
à Joas, de la famille d'Abiézer. Gédéon, son fils, battait du froment au
pressoir, pour le mettre à l'abri de Madian. 12 L'ange de
l'Éternel lui apparut, et lui dit: L'Éternel est avec toi, vaillant héros! » L’ange de l’Eternel ne dit pas « Je suis avec toi » mais « l’Eternel est avec toi »
comme
s’il parlait d’un tiers.
« 13
Gédéon lui dit: Ah! mon seigneur, si l'Éternel est avec nous, pourquoi
toutes ces choses nous sont-elles arrivées? » Ici, Gédéon ne le
reconnait pas comme Seigneur (Jéhovah), il n’a pas encore la révélation de qui
il est, il l’appelle seigneur (simple notable). « 14
L'Éternel se tourna
vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main
de Madian; n'est-ce pas moi qui t'envoie? » Le même personnage,
interlocuteur de Gédéon, affirme qu’il envoie Gédéon. Jusqu’ici Gédéon ne sait
pas qui lui parle et l’appelle toujours seigneur (v. 15) « 16
L'Éternel lui dit: Mais
je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme. 17 Gédéon lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes
yeux, donne-moi un signe pour montrer que c'est toi qui me parles. » Le même
personnage emploie encore une fois la première personne : je serai avec
toi, alors que plus haut il a employé la troisième : l’Eternel est avec toi.
Gédéon commence à réaliser qu’il s’agit d’un personnage étrange et veut
confirmer son hypothèse.
« 20 L'ange de Dieu
lui dit: Prends la chair et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher, et
répands le jus. Et il fit ainsi. 21 L'ange de l'Éternel avança l'extrémité du bâton
qu'il avait à la main, et toucha la chair et les pains sans levain. Alors il
s'éleva du rocher un feu qui consuma la chair et les pains sans levain. Et l'ange de l'Éternel disparut à ses yeux. 22 Gédéon, voyant que c'était l'ange de
l'Éternel, dit: Malheur à moi, Seigneur Éternel! car j'ai vu l'ange de l'Éternel face à face. 23 Et l'Éternel lui dit: Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras
pas ».
Un seul personnage en interlocution avec Gédéon,
et ce personnage est ange de l’Eternel, l’Eternel et ange de Dieu. Dans son
langage il donne parfois l’impression de parler d’un tiers alors qu’il parle de
lui-même. Celui qui a des idées préconçues de trinité ou toute autre forme de
polythéisme peut déjà y voir trois personnages, alors que le récit montre
clairement qu’il s’agit de trois désignations d’un seul personnage.
Une histoire similaire se retrouve dans Ex 3,
lorsque l’ange de l’Eternel apparut à Moïse dans un buisson ardent : nous
retrouvons dans ce récit diverses désignations d’un même personnage :
l’ange de l’Eternel lui apparut… (v.2), l’Eternel vit… (v.4), Dieu dit… (v.5), l’Eternel dit…(v.7) Et celui qui parlait à Moïse avec toutes ces
désignations se présente dans le verset 6 « 6
Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de
Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu (pas l’ange de
l’Eternel) »
La même histoire se reproduit à l’annonce de la
naissance de Samson dans le treizième chapitre du livre des Juges. Ici Dieu est
tantôt désigné comme ‘un ange de l’Eternel’ (v.3, 13, 15, 16, 20, 21) ‘un homme de Dieu’ (v.6,8), ‘l’ange de Dieu’ (v.9), ‘l’homme’ (v.10,11). Et l’ange de l’Eternel était Dieu en
personne : « 22 et il dit à sa femme:
Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu », et pourtant,
nous remarquons au verset 16 qu’il parle de l’Eternel, comme s’il parlait d’un
tiers : « 16 L'ange de l'Éternel
répondit à Manoach: Quand tu me retiendrais, je ne mangerais pas de ton mets;
mais si tu veux faire un holocauste, tu l'offriras à l'Éternel. Manoach ne
savait point que ce fût un ange de l'Éternel »
Je croyais pouvoir épuiser ce thème dans une
publication, cela se montre impossible. Le Seigneur qui m’a confié cette
mission de publier sa Parole sur Facebook m’a doté d’un esprit de synthèse pour
ne pas ennuyer mes lecteurs : en termes de prédication, une publication
prend des heures. Ainsi, chaque fois que
j’atteins le bout de la deuxième page A4, je songe déjà à (sous)conclure et me
fais l’obligation de réserver le reste de la nourriture spirituelle pour la/les
publication(s) suivantes. Ce principe, je l’applique encore par rapport à ce
thème, que je vais approfondir dans la/les prochaine(s) publication(s). Mais
déjà, chers lecteurs, nous découvrons ensemble avec l’aide du Saint-Esprit que
notre Seigneur a un langage qui lui est propre, surtout quand il parle de
lui-même.
Quand il a marché sur la terre, foulant la
poussière de la Galilée, de Jérusalem et des alentours, il a maintenu le même
langage. Il savait bien qu’avec ce langage de la maison, le monde ne le
comprendrait pas ; mais il n’avait pas la moindre crainte qu’un seul fils
ou une seule fille du Royaume puisse être en confusion par rapport à ce
langage, car les enfants de la maison connaissent bien le langage de la maison.
Si tu te sens béni, partage et répands les mêmes
bénédictions !
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